RÉPARATIONS COURANTES Lorsqu'une machine est levée, on doit s'assurer que les coussinets peuvent encore servir jusqu'à un nouveau levage, sans descendre au-dessous de 6 millimètres d'épaisseur. Les bandages des roues de machine doivent être mis sur le tour lorsqu'ils présentent un creux de 4 millimètres. Les tiroirs et les pistons doivent être visités après un parcours de 800 kilomètres. Pour remplacer une entretoise, on dérase l'ancienne au ras du taraudage, on passe le taraud à guides, on met une nouvelle entretoise filetée sur toute sa longueur, on laisse dépasser de la quantité nécessaire pour la rivure, et on mâte avec un marteau et une bouterolle. Pour remplacer un tube, on desserre l'ancien au burin, on le retire du côté de la boîte à la fumée où les trous sont d'un plus grand diamètre, on présente le tube neuf que l'on coupe à la scie à la longueur voulue, cela fait on procède au sertissage au moyen d'un mandrin outil spécial à mandriner les tubes. Le tube remplacé est marqué, repéré et inscrit sur un registre spécial. Quand les coussinets de bielles sont usés et que les têtes de bielle ont pris du jeu, on les ajuste au moyen de petites cales en cuivre rouge. L'usure complète se reconnaît quand la bielle a perdu sa longueur réglementaire. Les garnitures à un bouchon de robinetterie vissé se font au moyen de quelques brins de filasse de chanvre que l'on enroule sur les premiers filets de la vis à la naissance de la tête; en vissant, on presse sur le bourrelet, et toute fuite est arrêtée. Les garnitures de presse-étoupe se font avec du chanvre en filasse que l'on nettoie préalablement en l'effilant en une mèche de même épaisseur; on lubrifie la mèche avec du suif, on la plie en deux et on la tord en toron. On introduit la tresse de filasse en la contournant autour de la tige et en la poussant dans la boîte pendant qu'on l'enroule; lorsque tout est rentré, on rapproche le presse-étoupe en ayant soin de mettre le trou graisseur en haut, on fait entrer les boulons dans les oreilles correspondantes, on serre les écrous bien également de part et d'autre jusqu'à fond et la garniture est faite. Quelquefois il faut, après un temps de marche, resserrer les garnitures. On fait ausi usage de toron en amiante que l'on suiffe convenablement. Le mastic au minium se fait avec du blanc de céruse en pâte et du minium en poudre, à poids égal de chaque matière, On bat le mélange sur une table, on pétrit jusqu'à ce que le mastic ne colle plus au doigt sans être sec; quelquefois on ajoute au mastic de la filasse découpée en bourre. Il ne faut jamais battre plus d'un kilogramme de mastic à la fois, et le pétrissage doit durer une heure. DES AGRÈS Toutes les machines locomotives doivent être munies d'une collection d'outils et d'agrès désignés sur un livret remis au mécanicien. Les outils et agrès sont : Une pelle à tirer le mâchefer, un pique-feu, une pelle à charbon, un marteau, un anspech, une tringle à tubes, deux brosses à tubes, un petit cric, une clef à molette, une clef anglaise, diverses clefs d'écrous, des pinces plates, des goupilles, deux burettes, deux bidons, des chiffons, du chanvre, du suif, du caoutchouc amianté, du minium, du toron d'amiante, deux tubes de niveau d'eau et une boîte pour renfermer la plus grande partie de ces divers objets. La législation des machines locomotives est formulée dans le décret du 30 avril 1880 que nous insérons avec d'autres documents dans les pièces annexes. CHAPITRE IV WAGONS DIVERS Le matériel pour voyageurs actuellement en usage pour la voie de 0,60 comprend des voitures de 1re, 2e et 3° classe ayant tout le confort du matériel des grandes compagnies. On peut classer le matériel à voyageurs en deux catégories : 1o Les voitures à deux essieux constituant un service de tramway avec l'emploi du rail de 9,500; 2o Les voitures à 4 essieux et 2 boggies pour la voie au rail de 9,100, 12 et 15 kilogrammes, mais destinées à desservir un trafic important. Les voitures de la 1re catégorie ont généralement les dimensions suivantes : Le centre du tampon est placé à 0m,41 au-dessus du rail. Distance d'axe en axe des essieux, 1m, 40. Ces voitures contiennent de 12 à 16 places. Elles pèsent 1 050 à 1 350 kilogrammes. Les chassis sont en fer à ], les roues en acier fondu. Elles sont montées sur ressorts et peuvent être armées d'un frein à vis. Le tamponnement est central. Les fourgons à bagages de ce matériel ont une longueur de 4 mètres et tarent 1 200 kilogrammes. Nous donnons quelques types de ces wagons construits par la Société Decauville. |