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DU MÊME AUTEUR

Les Morts pour la Patrie. 1 volume.

8758-94. CORBEIL. Imprimerie Ed. CRÉTÉ.

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PAUL OLLENDORFF, ÉDITEUR

28 BIS, RUE DE RICHELIEU, 28 BIS

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SOUVENIRS

DU

COMTE DE MONTGAILLARD

AE LA VILLE!

LYON

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I. Vie de famille. Naissance de Montgaillard; ses origines, sa famille, son éducation à Sorèze.

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Voyage du comte de Provence en Languedoc. - Départ pour l'Amérique. - Campagnes sous les ordres du marquis de Bouillé. Retour en France.

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Champion

de Cicé. Montgaillard épouse mademoiselle Duquesnoy. - Relations et alliances.

sions. Pichegru. duc Charles.

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II. Vie politique. Montgaillard se fixe à Paris. Premières misPrésentation au prince de Condé. Conspiration de Négociations à la cour de Vienne et auprès de l'archiCorrespondance avec Mallet du Pan. - Montgaillard à Venise. Il cherche à corrompre Bonaparte. Fauche Borel enlève ses papiers. Arrestation du comte d'Antraigues. Le 18 fructidor. - La conversation de Montgaillard et de d'Antraigues est-elle authentique? - Principaux passages dévoilant la trahison de Pichegru. - Montgaillard livre ses secrets à Roberjot; il correspond avec ce ministre; il est arrêté après le 18 brumaire. Ses mémoires et rapports diplomatiques sous l'Empire; son influence; ses ouvrages. Il continue sous la Restauration ses travaux politiques; ses aptitudes; sa mort.

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Jean-Gabriel-Maurice Rocques de Montgaillard dut à des parents peu éclairés, mais honnêtes gens et fort honorés dans

leur canton, ce qu'on appelle le bienfait de l'existence (1); ils n'étaient ni riches, ni répandus dans le monde; à peine connaissait-on leur nom à dix lieues de leur domicile.

Le père, ancien élève de Marmontel (2), sorte de gentilhomme paysan, voltairien à ses heures, vivait tristement dans sa ferme, paralysé depuis vingt ans des suites d'une chute de cheval. Ses prétentions égalaient sa médiocrité : il faisait remonter sa généalogie à 1415, et se disait allié aux maisons de Foix et de Roquefort. Un de ses ancêtres, Étienne Rocques, appelé aussi M. de Cambiac, aurait été porté en octobre 1500, au rôle des nobles citoyens de Toulouse tenant fiefs, exempts d'aller au ban et arrièreban pour le service du roi, et d'après les registres de la «< maison de ville de Tolose », il aurait possédé dans le consulat de Caraman, les terres de Cambiac, de Nonne, de Francarville, etc... et aurait été compris dans le nombre des « hommes d'armes au plus grand devoir ». Le fils de cet Étienne Rocques aurait servi avec zèle la religion réformée et Henri IV l'aurait honoré de deux lettres (3) de témoignages d'estime et de confiance. On voyait encore en 1789 dans la salle d'armes du château de Barbastre, près de Pau, le portrait du capitaine Rocques de Montgaillard; il y était placé avec ceux des gentilshommes qui défendirent la cause du Béarnais et dont Henri IV appréciait le dévouement. Ce Rocques Montgaillard, septième aïeul, était seigneur de la terre de Montgaillard et appelé de ce nom. Les filles d'un autre Rocques de Varangeville, ambassadeur de France à Venise, établi en Normandie, auraient épousé le maréchal de Villars et le président de Maisons.

Ces prétentions, qu'aucun document sérieux ne justifie, ont pesé sur toute l'existence de Maurice de Montgaillard; elles pénétrèrent son esprit dès l'enfance d'une immense vanité, et peuvent en quelque sorte expliquer les rancunes, les haines d'un homme qui s'estimait très haut et se vit dédaigné, au cours de l'émigration, par les favoris d'ancien régime.

(1) Il naquit le 16 novembre 1761 au bourg de Montgaillard, situé à peu de distance de Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne).

(2) Marmontel avait été professeur au collège de l'Esquille, à Toulouse. (3) Nérac, 1577 et 1578.

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