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DE

LITTÉRATURE FRANÇAISE,

PAR M. VILLEMAIN,

Professeur d'eloquence à la faculté des Lettres de Paris.
6 vol. in-8°, comprenant :

Tableau de la Littérature au dix-huitième Siècle.

Première partie. (COURS DE 1827.) -1 fort vol. in-8°. Prix : 9 fr.
Deuxième partie. (COURS DE 1828..) fort vol. in-8°. Prix: 11 fr.
Troisième partie.)

Quatrième partie.

(COURS DE 1829.) a vol. in-8°. Prix: 18 fr.

Tableau de la Littérature au moyen âge,

EN FRANCE, EN ITALIE, EN ESPAGne et en ANGLETERRE. 2 vol. in-8°. (COURS DE 1830.) Prix : 18 fr.

COURS

D'HISTOIRE MODERNE,

PAR M. GUIZOT,

Professeur d'Histoire à la faculté des Lettres de Paris.
6 forts volumes in-8°, comprenant :

Histoire générale de la Civilisation en Europe.

DEPUIS LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN JUSQU'A LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. I très-fort vol. in-8°, 1828. Prix: 11 fr.

Histoire de la Civilisation en France

DEPUIS LA Chute de l'EMPIRE ROMAIN.

5 vol. in-8°. 1829 et 1830. Prix : 45 fr.

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IMPRIMERIE DE AMB. FIRMIN DIDOT,
RUE JACOB, No 24.

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27.6.86

LIBRAIRES-ÉDITEURS, QUAI DES AUGUSTINS, N° $47, A PARIS..

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Plusieurs grands événemens politiques agitèrent l'Angleterre de 1763 à 1769, et produisirent une lutte générale entre la couronne et le peuple anglais. Les principaux de ces événemens étaient la paix de 1763, qui, paraissant sans gloire et sans avantages réels, avait été mal accueillie; ensuite l'établissement d'impôts odieux, le massacre des citoyens à Saint-George Asfields, et la guerre d'Amérique, occasionée par le stamp act (loi sur le timbre.) Ce fut dans ces circonstances irritantes que les premières Lettres de Junius parurent dans le Public Advertiser. A peine ce journal en avait-il publié vingt, que déjà elles étaient réunies en recueil; et depuis, un grand nombre d'éditions en a été épuisé. Jamais peut-être aucun ouvrage n'excita à un plus haut degré l'attention et la curiosité de l'Angleterre. Tout, en effet, le rendait digne de remarque, l'importance des sujets, la puissance de la critique, et la beauté du langage.

Les vices et les abus des ministères anglais, des chambres, des divers fonctionnaires, y sont peints et censurés avec une vertueuse et impitoyable sévérité; le trafic des emplois, leur cumul, les faveurs de famille, les récompenses à la servilité, la corruption des électeurs et des chambres, les fausses peintures faites au roi, de l'esprit et des conditions de ses sujets, enfin les intrigues de toutes sortes y sont démêlées et jetées au grand jour avec une force et une noblesse d'indignation qu'on ne rencontre nulle part, et qui ont été de terribles châ

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timens pour les ministres oppresseurs de leur pays. Tous les grands principes, les conditions vitales des gouvernemens représentatifs, la liberté de la presse, celle des élections, le jury, etc., y sont défendus avec une rare fermeté. Les médiocrités et les vanités de toute espèce y sont l'objet des sarcasmes les plus sanglans. Les longs parlemens y sont aussi attaqués avec une puissante raison, comme source de l'influence illégale de la couronne. Junius s'efforce d'animer l'âme de ses compatriotes du feu pur qui embrase la sienne. Il leur demande s'ils souffriront que la volonté de sept cents individus, notoirement corrompus par la couronne, brutaux et dégénérés, décident de la liberté ou de l'esclavage de sept millions de leurs égaux.

Il leur rappelle que la liberté et la propriété sont des biens précaires si les possesseurs n'ont pas assez de bon sens et de courage pour les défendre; qu'il ne faut jamais souffrir aucune violation de la constitution politique, si légère qu'elle paraisse, sans y opposer une résistance ferme et persévérante, car un précédent en crée un autre, ils s'accumulent bientôt, et font loi; ce qui n'était que fait hier, est doctrine aujourd'hui.

Enfin il proclame partout la liberté, le seul moyen de bonheur des peuples et de sûreté pour les gouvernemens.

Productions du génie d'un habile et courageux défenseur des libertés de son pays, ces Lettres ont pris place depuis long-temps parmi les ouvrages les plus estimés des publicistes anglais; et consacrées surtout à la discussion des principes constitutionnels, elles conviennent particulièrement aux hommes d'état de la France et à toutes les personnes qui s'occupent de politique.

Long-temps l'Angleterre s'est ingéniée pour en découvrir l'auteur; on les a attribuées à un grand nombre d'hommes remarquables, au duc de Portland, à Glover, à Delolme même, à lord Chatam, à Chesterfield, à Philip Francis, à Dorming, à Burke, à Hamilton ou à Boyd. Mais on n'a pu acquérir de certitude à l'égard d'aucun d'eux, le mystère est resté impénétrable. Cependant la conjecture qui les attribue à Philip Francis paraît assez fondée, ainsi qu'on pourra le voir dans une Dissertation de M. Lake, jointe au'r volume.

1

Cette traduction de M. Parisot a été reconnue si supérieure à celle qui parut en 1791, et tant de journaux l'ont dit, qu'il serait inutile de le répéter. On pourra consulter à ce sujet un article raisonné de la Revue encyclopédique.

PARIS, IMPRIMERIE DE DECOURCHANT,

Rue d'Erfurth, n° 1, près de l'Abbaye.

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