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sur les avantages et le bonheur qu'avait produits la religion chrétienne. (Moniteur.)

LALLEMANT (les frères). Barons d'empire. L'un fut nommé par le roi commandant de la légion d'honneur, le 23 août 1814; tous deux reçurent la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (20 août 1814). Le Journal des Débats, du 12 mars 1815, donne le détail de leur conduite; ce qui valut à l'un d'eux le titre de lieutenant général (Décret du 30 mars 1815); et celui de pair de France. ( Décret du 4 juin suivant. )

LALOY (Pierre-Antoine), de la Haute-Marne. Membre de la convention; en était président, lorsqu'une députation y apporta les dépouilles du temple élevé à saint Roch et à son chien, « Citoyens, dit le président, vous ne serez plus dupes de votre patron; mais, fidèles comme son compagnon, vous resterez inviolablement attachés à la république.» ( Moniteur du 2 frimaire an 2.) N'était-ce pas traiter toute la députation comme un chien? Depuis, M. Laloy a été tribun consulaire et membre de la cour impériale des prises. LAMARTILLIÈRE. Sénateur-pair, le 14 nivose an 9; grand-officier de la légion d'honneur; bénéficier de la sénatorerie d'Agen; et pair-sénateur, le 4 juin 1814, nommé par le roi,

LAMBERT. Ancien conseiller au parlement de Paris; ba ron d'empire; membre de la légion d'honneur ; préfet du département d'Indre et Loire, nommé par l'empereur; maître des requêtes ordinaire, nommé par le roi. (4juillet 1814.)

LAMBRECHT, Belge d'origine, ancien professeur de droit à l'université de Louvain, commissaire du directoire exécutif près le département de la Dyle, nommé ministre de la justice par le même directoire, sénateur, depuis le 3 nivose an 8 jusqu'au 8 avril 1814 inclusivement. Il fut, dans cet espace de temps, nommé comte d'empire; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; et le 6 avril 1814, après avoir signé la déchéance de Napoléon, « il appela » Louis-Stanislas-Xavier de France et tous les autres mem»bres de la maison de Bourbon au trône de France.» ( Extrait des registres du sénat conservateur.) C'est lui qui fut

chargé de rédiger le considérant de la nouvelle constitution. (Journal des Débats, dú 4 avril 1814.) Ce n'est donc pas la faute de M. Lambrecht si on ne le vit pas siéger dans la chambre des pairs.

LAMETH (le comte Alexandre de ). Nous ne dissimulons pas l'embarras que ce nom nous a donné; nous n'étions pas certain que M. Alexandre de Lameth, qui avait sous le roi le titre de comte, fût le même qui, sous celui de baron, quand le Piémont faisait partie de la France, a été préfet du Pô. Le temps nous manque pour éclaircir ce fait. Cette incertitude n'empêchera nullement M. le comte Alexandre de Lameth d'être admis dans notre société, sur la foi de deux sermens que nous lui connaissons certains. Toulouse, dont il est aujourd'hui préfet (décret impérial du6avril 1815), n'aura qu'à se louer de M. Lameth, autant qu'Amiens; à cela près que M. le préfet gouverna l'une en véritable administrateur royal, et gouvernera l'autre en administrateur impérial. Nous le répétons, il y aura certains noms qui feront le désespoir des Saumaises et des Scaligers futurs. Quoi qu'il en soit, nous sommes certains qu'il a été nommé pair de France, par décret impérial du 6 juin 1815.

LANGEAC (de), né en 1750. Conseiller ordinaire de l'université impériale; conseiller ordinaire de l'université royale ; il n'a gagné dans cette mutation de titres que la croix de la légion d'honneur, qui s'est trouvée placée à sa boutonnière, on ne sait pourquoi, le 17 octobre 1814.

On lui attribue généralement l'Essai d'instruction morale, imprimé, il y a quelques années, chez le sieur BrunotLabbe, libraire de l'université impériale, où l'on trouve le passage suivant;

« Les fastes de l'histoire ne nous offrent que cinquante-trois batailles vraiment décisives, ou du moins très-mémorables, dans l'espace de près de 2500 ans : c'est environ deux grandes batailles par siècles, remportées par trente-quatre souverains ou grands capitaines. Napoléon seul, en suivant ce calcul, nous montre par neuf victoires décisivés les plus glorieux exploits d'environ cinq siècles, renouvelés sous nos yeux, et réunis dans le faible espace de quatorze ans. Quatre batailles ont fait la renommée d'Alexandre. La gloire d'Annibal est établie sur le même nombre; César n'en compte que

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trois; et déjà, sans prévoir l'avenir, neuf triomphes d'une importance et d'un effet incalculables attestent la prééminence du héros de notre âge, et livrent le monde à la puissance de son génie. »

LANJUINAIS (Jean-Denis). Membre de la convention nationale. « Citoyens, disait-il alors,

<< Citoyens, il sera toujours puéril de prétendre retarder une grande question d'ordre public par une fin de non-recevoir et de véritables chicanes. Je pourrais aussi opposer décret à décret; mais je respecte trop cette assemblée pour me servir de pareils moyens. La question qui doit nous occuper est celle de l'expulsion des Tarquins, de la race royale: cette expulsion peut-elle, doit-elle être prononcée? Oui, citoyens, elle doit l'être; car sans cesse la présence de cette famille est dénoncée comme la cause des agitations qui troublent et la république et cette assemblée. Il ne faut point ajourner la destruction de cette cause de désordres......

>> Je vois ici que d'un côté on hait sincèrement la royauté, et de l'autre le roi; et je ne suis pas étonné d'entendre demander la tête du ci-devant roi; car cette tête, toute déshonorée qu'elle est, est peut-être encore un obstacle aux projets des ambitieux....

» Hâtez-vous de vous réunir à nous pour étouffer les germes de la tyrannie, etc. >>

(Séance de la convention nationale, du dimanche 16 décembre 1792. Journal des Débats, no 90.)

Admis au sénat, le 18 ventose an 8; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; pair de France, nommé par le roi. ( 4 juin 1814.)

M. Lanjuinais, nommé président de la chambre des représentans, le 4 juin 1815, en prenant le fauteuil, s'écria:

<< Chers et honorables collègues, je manque d'expressions pour vous peindre la sensibilité et la reconnaissance dont me pénètre le choix que vous avez bien voulu faire de moi, et qu'il a plu à S. M. d'approuver.....

»

>> Je n'aurai pas besoin de changer de principes. Réuni à l'empereur, j'ai été aussi de tout temps dévoué à la cause de la France, de notre chère patrie, de la liberté, de la paix du monde et du bonheur du genre humain. »

(Moniteur et autres journaux).

LAPIE. Capitaine de première classe du corps des ingénieurs-géographes, nommé par l'empereur; directeur du

cabinet topographique du roi (le 14 mai 1814); il fait une dédicace au roi. (Journal des Débats, du 22 août 1814.)

LAPLACE. (Pierre-Simon), né en 1749. Le premier ouvrage qu'il publia fut imprimé aux frais du président de Saron, qui voulait par là encourager un géomètre qui donnait des espérances. Admis au sénat, le 3 nivose an 8; comte d'empire, membre de l'institut; grand'-croix de la réunion, nommé par l'empereur; chancelier du sénat. Nous ne taririons pas, si nous voulions rapporter les' discours flatteurs qu'il fit à l'empereur. Son respect, son admiration, son amour, ne l'empêchèrent pas de venir siéger dans la chambre des pairs, nommé par le roi, le 4 juin 1814. Il avait pourtant prédit que, « grâce à son génie (le génie de » l'empereur), l'Europe entière ne formerait bientôt qu'une » immense famille unie par la même religion, le même code » de lois et les mêmes mesures; et que la postérité, qui >> jouira pleinement de ces avantages, ne prononcerait » qu'avec admiration le nom du héros son bienfaiteur. » (Exposition du système du monde, 1813, page 142.)

LARIVIÈRE (Henri). Membre de la convention nationale, ayant juré de maintenir la république; nommé par le roi avocat général en la cour de cassation. (15 mars 1814)

ĻARSONNIER. Ancien receveur général des domaines à Versailles. Il est certain que si M. Larsonnier a été caissier et chef des bureaux de la trésorerie du sénat conservateur (Almanach impérial), il ne peut manquer, suivant notre système, d'avoir aussi été trésorier de la chambre des pairs. (Almanach royal.) C'est dans l'exercice de ces dernières fonctions qu'il reçut la croix de la légion d'honneur, le 8 janvier 1815.

LATOUR-D'AUVERGNE-LAURAGAIS (Hugues Robert-Jean-Charles), né à Angeville (Haute-Garonne), le 14 août 178; sacré le 16 mai 1802: baron d'empire, membre de la légion d'honneur, évêque d'Arras. Nous renvoyons le lecteur au Moniteur du 11 avril 1814. C'est lui dire qu'il y trouvera la profession de foi de Monseigneur. LATOUR DU-PIN (Gouvernet). Ancien préfet de la Dyle. C'est alors qu'il écrivait à ses administrés :

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Citoyens, les Anglais ont paru sur les côtes qui vous avoisinent, et osent menacer le territoire de l'empire; déjà nos braves, aux prises avec eux dans l'île de Walcheren, ont signalé leur valeur ordinaire. Mais leur petit nombre ne leur permettant pas d'être partout, la patrie réclame momentanément le secours de vos bras, et appelle les hommes de bonne volonté à l'honneur de la servir. Un instant des efforts de votre courage, et ces éternels ennemis de votre repos, de votre prospérité, fuiront, et ne reporteront dans leur ile que la honte d'une vaine tentative. Des troupes de ligne accourent de toutes parts, Ces enfans de la victoire ne vous permettront pas longtemps d'occuper une place à laquelle ils ont les premiers droits; mais remplissons-là un moment pour eux; et qu'on puisse dire en la quitfant, que vous étiez dignes de la conserver. Je parle à des Français; je leur parle de la gloire de la patrie, du plus grand souverain qui fut jamais. Je suis sûr que leur cœur se remplit d'enthousiasme, et qu'ils brûlent de trouver des occasions de signaler les nobles sentimens qui les animent. On recevra à la préfecture de Bruxelles et aux sous-préfectures de Louvain et de Nivelles, les déclarations de tous ceux qui se présenteront pour marcher. Du jour où ils seront appelés, ils recevront la même paie que les autres troupes de ligne, et selon leur grade. Rentrés bientôt dans leurs foyers, ils y rapporteront ou la gloire brillante d'avoir vaincu, s'ils ont vu l'ennemi, ou la douce satisfaction d'avoir offert à leur pays et à leur prince, les secours qu'ils auront réclamé d'eux. Des officiers expérimentés et connus par une valeur impatiente de se manifester encore, ont offert leurs secours; ils marcheront à votre tête, ils guideront, ils instruiront votre cou→ rage, et vous serviront de chefs, de modèle et d'exemple. »

A Bruxelles, ce 8 août 180g.

Depuis, l'empereur le nomma préfet de la Somme, et le roi en juillet 1814, plénipotentiaire à La Haie.

LATOUR-MAUBOURG. (Comte de Fay). Admis au sénat le 28 mars 1806; admis à la chambre des pairs du roi, le 4 juin 1814; commandant de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 1er juin 1814; grand-cordon de la légion, nommé par le roi le 23 aout 1814; pair, nommé par l'empereur le 4 juin 1815.

LATOUR-MAUBOURG. Chargé d'affaires près la sublime Porte à Constantinople, par l'empereur; chargé d'affaires à Hanovre, par le roi.

LAUMOND (Jean-Charles-Joseph), né le 29 juillet 1754.

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