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Secrétaire de l'intendance de Flandres; secrétaire du duc d'Aiguillon, ministre des affaires étrangères; 1er secrétaire de l'intendance de Lorraine; directeur de l'administration de la caisse de l'extraordinaire; administrateur général des domaines nationaux; membre de l'administration des revenus nationaux; chargé des contributions; puis consul général de France à Smyrne; commissaire du gouvernement près l'armée d'Italie; administrateur des monnaies; préfet du Bas-Rhin; préfet de Seine-et-Oise; conseiller d'état (service ordinaire hors des sections); commandant de la légion d'honneur (le 25 prairial an 12); directeur général des mines, minières, usines, etc. de l'empire français; comte d'empire, etc.; conseiller d'état (service extraordinaire) an conseil du roi (le 4 juillet 1814); directeur général des mines du royaume; a conservé les mêmes fonctions sous Napoléon, en 1815.

LAURENT (J. A.). Peintre, rue Duphot, no 8, près l'Assomption; auteur d'un tableau représentant S. M. l'empereur paraissant à un balcon. (Exposé au musée Napoleon, le 1er novembre 1812, sous le no 531 de la notice.) Et d'un tableau allégorique des événemens qui nous ont rendu la paix et l'espoir du bonheur. (Exposé au musée royal des arts, le 1er novembre 1814, sous le no 579.)

LAWRISTON. Général de division le 1er février 1805; comte d'empire; grand-officier de la légion d'honneur,nommé par l'empereur; grand-cordon de la même légion, par le roi, le 29 juillet 1814; capitaine-lieutenant de la ire compagnie des mousquetaires de la garde du roi (février 1815.)

LAYA. Collaborateur du Moniteur, et professeur de belles-lettres au lycée Charlemagne; auteur de l'Ami des lois, drame donné en 1793, et dans lequel règne l'esprit républicain le plus prononcé.

Dans un certain discours d'ouverture prononcé par M. Laya à la distribution des prix du concours général des 1、cées, le 7 août 1806, se trouve un éloge pompeux de S. M. l'empereur et roi.

<< Ce héros, y est-il dit, est un homme à part des autres hommes; il possède une tête inébranlable et d'airain, etc.»

LEB

En 1814, M. Laya lut dans plusieurs sociétés son drame de l'Ami des lois, refait, et dont l'esprit était tout à fait tourné au royalisme. Les journaux même avaient annoncé qu'on allait le voir paraître au théâtre Français, dans l'esprit où il avait été conçu originairement.

LEBAILLY. Auteur de fables assez estimées.

En 1784 il fit la dédicace de la ire édition de ses fables à S. A. S. Monseigneur le duc d'Orléans, alors duc de Valois. On y remarqua la fable suivante :

LE NID D'ALCYONS,

Fable allégorique présentée à S. A. S. Monseigneur le duc d'Orléans, le lendemain de la naissance du prince de Nemours.

EOLE et ses enfans, sur l'empire des eaux
Exerçaient d'horribles ravages;

Ce n'était pourtant que naufrages,
Mâts fracassés et débris de vaisseaux.
Surpris au fort de la tempête,
Avec courage Alcyon lui tient tête;
D'un vol rapide il rase et Charibde et Scylla.
Un asile sacré l'attendait près de là.

Il touche donc aux bords d'une île.

Où les fruits de Bacchus et les dons de Cérès
A l'oiseau prévoyant semblent offerts exprès
Pour bâtir de son nid l'édifice mobile.

Bientôt l'ouvrage est fait, vrai chef-d'œuvre de l'art,
Qui doit contre les flots lui servir de rempart.
Alcyon aussi devient père.

Pressé de ses petits heureusement éclos

Par les soins assidus de la plus tendre mère,

Il juge, au battement de leur aile légère,

Que, déjà pleins d'ardeur, vers un autre Colchos
Ils brûlent de voguer, Argonautes nouveaux.
Le père a compris leur langage:

Voilà son nid en mer, il s'embarque avec eux.
Puisse le ciel protéger l'équipage!

Car au loin gronde encor l'orage;

L'onde est toujours en butte au choc des vents fougueux.
Mais, ô prodige! ô fortuné présage!

La famille des Alcyons

A quitté le rivage à peine,

Qu'au souffle impétueux des âpres aquilons
Succède des zéphirs la molle et douce haleine;
L'horizon s'éclaircit; Phêbus, de ses rayons
A doré la liquide plaine,

Et sur les mers, enfin, règne un calme parfait :
L'aspect des Alcyons a produit ce bienfait.
Sans nul obstacle, alors, le nid flotte et s'avanee.
Alcyon voit la terre après un court trajet.
Pour un père sensible, ô jour trois fois heureux!
Il a salué sa patrie...

Suivi de ses petits joyeux,
Et de sa compagne chérie.

Comme son cœur palpite à l'approche des lieux
Théâtre de ses premiers jeux !

Mais un bonheur si pur devait s'accroître encore.
Nouveau gage d'amour, objet des plus doux vœux,
Un autre Alcyon vient d'éclore...
Rival de ses aînés, il aura leurs talens

Avec leurs grâces en partage.

Eh! comment en douter? Issu de tels parens,
N'est-ce pas là son héritage?

ENVOI.

De la tige des rois illustre rejeton!

Prince, dont le regard propice

Encouragea l'essor de ma muse novice,
Reconnaissez vos traits dans ce noble Alcyon.

Cette fable est loin de ressembler à la suivante :

L'ORACLE DU DESTIN,

Al'égorie à l'occasion de la naissance de S. M. le roi de

Kome.

HERCULE, Couronné des palmes de la gloire,

Avait pris place au rang des dieux.

Il devait à Junon sa plas belle victoire :

C'était la main d'Hébé, le chef-d'œuvre des cieux,

Au vif éclat de la jeunesse,

Hébé joignait encor mille dons précieux :

Esprit, grâces, talens, sagesse,

Tout séduisait en elle et le cœur et les yeux.

D'Hercule compague fidèle,

Cette aimable déesse allait combler les vœux :
Son sein portait un gage beureux

De leur tendresse mutuelle.

1

Tout à coup un grand bruit a frappé les échos.
C'est la voix même du tonnerre

Qui vient annoncer à la terre

Un digne héritier du héros.

La terre a répondu par des cris d'allégresse,
Tandis qu'au céleste pourpris

Chaque divinité s'empresse

A fêter le héros dans son auguste fils. Apollon et Minerve, et le dieu de Cythere Veulent doter l'enfant de tous leurs attributs. Jupiter leur répond : « Vos soins sont superflus; >> Les dons que vous offrez, il les tient de sa mère: Toi, Mars! au feu divin qui brille dans tes yeux, » On sait quel présent tu veux faire

» A ce rejeton précieux;

>> C'est un cœur animé d'une valeur guerrière;
» Mais n'hérite-t-il pas de ce don glorieux ?
>> Une vertu plus rare et non moins nécessaire
» Pour régir de vastes états,

>> Vertu, premier soutien des plus grands potentats, » C'est la force du caractère :

» Il en hérite encor de son illustre père.

>> Sur cet enfant chéri, consultons le Destin.

» De ce dieu le pouvoir suprême

» S'étend, vous le savez, sur vous et sur moi-même. » Qu'il dévoile à nos yeux l'avenir incertain. » Jupiter a dit, et soudain

Jusqu'en ses fondemens la terre est ébranlée.

Du sommet de l'Olympe à la voûte étoilée,
Un nuage mystérieux

Fait pâlir le flambeau des cieux.

C'est là, c'est au milieu de cet épais nuage
Que dérobant sa vue aux regards indiscrets,
De siècle en siècle, d'âge en âge,
L'immuable Destin prononce ses arrêts.
Dans un respectueux silence,

On désire à la fois et l'on craint sa présence,
Mais, aux portes de l'Orient,
Commence à reparaître une douce lumière,
Et déjà la nature entière

A repris un aspect riant.

Eclairci par degrés, le nuage s'entr'ouvre.
L'arbitre souverain des mortels et des dieux,
Levant un voile qui le couvre,

Se montre alors à tous les yeux.

Ce dieu, né du chaos, a précédé Saturne,

Le bras appuyé sur une urne,

Il règle incessamment le sort du genre humain
Et grave ses arrêts sur un livre d'airain.

Son front est surmonté d'étoiles rayonnantes.

Un globe est sous ses pieds, un sceptre dans sa main.
Deux aigles aux ailes brillantes,
Ministres de ses volontés

Et sentinelles vigilantes,
Majestueusement planent à ses côtés.

O, quel doux avenir promet ce grand spectacle!
Des bords de l'Eurotas aux rochers de l'Hémus,
Tous les yeux sont ravis, tous les cœurs sontémus.
Terre! prête l'oreille à la voix de l'oracle;
Le dieu prononce enfin ces mots :

« D'une tige, en héros féconde,

» Il ne naîtra que des héros.

» Ce premier rejeton, en étonnant le monde
» Par mille prodiges nouveaux,

» Saura du grand Hercule imiter les travaux.
» On verra ses jours en durée

>> Egaler les jours de Nestor.

» Son règne glorieux, sous l'empire d'Astrée,
>> Fera revivre l'âge d'or.

>> Ainsi veut le Destin. Volez, aigles rapides!
» Volez pour annoncer, en cent climats divers,
» Que la race des Héraclides

» Fonde la paix de l'univers. »

LEBRUN (Ponce-Denis-Écouchard). Secrétaire des commandemens de M. le prince de Conti grand - prieur de France (1782); en 1783 parut son ode intitulée: les Rois. On y remarquait les strophes suivantes :

AUTANT l'univers les abhorre,
Autant cet univers adore

Marc-Aurèle, Trajan, Louis douze et Tītus,
Et ce Henri, de qui la gloire
Fit monter sur un trône entouré de vertus,
La bienfaisance et la victoire.

Bon roi, monarque vraiment père,
Sur la France qui te fut chère,
Jette du haut des cieux tes regards satisfaits!
Vois Louis calmer les tempêtes;

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