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qui leur est confié; ils le seront envers vous de la conformité de leurs actes avec vos intentions paternelles.

» Sire, dans l'exposé de la situation du royaume, vos ministres ont dit qu'il serait impossible de faire le bien, si l'union générale ne secondait pas vos vucs bienfaisantes : la chambre des pairs n'oubliera jamais qu'elle doit donner l'exemple de cette union. »

PASTORET (A.), fils du précédent.

M. A. de Pastoret est loin encore d'égaler M. son père ; mais il promet de marcher sur ses pas. Pour commencer " il s'est fait nommer par l'empereur auditeur, 2e classe service ordinaire près les ministres, section ponts et chaussées, et de là a passé maître des requêtes ordinaire au conseil du roi. (4 juillet 1814.)

PELET (Jean) de la Lozère, né le 23 février 1759. Avocat au parlement; conseiller politique; commissaire aux états du pays; fut, depuis la révolution, officier dans la garde nationale; maire; président du département du Gard; membre de la convention et du corps législatif préfet de Vaucluse; comte d'empire; commandant de la légion d'honneur; conseiller d'état, chargé du qe arrondissement de la police de l'empire, service extraordinaire hors des sections; commissaire extraordinaire dans la g livision militaire à Montpellier, pour l'empereur (décembre 1813); conseiller d'état au conseil du roi, service ordinaire (4 juillet 1814); conseiller d'état, section de 'intérieur, nommé et présidé par Napoléon, le 25 mars. 1815.

Nous avons cherché à savoir pourquoi M. Pelet était oujours conseiller d'état en dépit des vents contraires qui lepuis quinze mois ont soufflé sur les Tuileries; mais nous ivons découvert qu'il avait été nommé dès le commencenent conseiller d'état à vie; et M. Pelet, qui a pris ce titre Lu pied de la lettre, compte encore être conseiller d'état, quelqu'événement qu'il advienne.

PELET, fils du précédent, et par conséquent imitateur le M. son père. Baron d'empire; administrateur général des orêts de la couronne ; auditeur au conseil d'état, service

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extraordinaire; maître des requêtes ordinaire au conseil du roi. (4 juillet 1814.)

PEAN DE SAINT-GILLES. Maire du 5e arrondissement de la bonne ville de Paris, sous le règne de l'empereur (avant 1814); maire dudit arrondissement sous le règne du roi (en 1814); maire dudit arrondissement sous l'empereur (après 1814); membre de la légion d'honneur (avant 1814); officier de la légion (en août 1814); député du collège électoral (après 1814.)

Outre les sermens qu'a prêtés M. Pear de Saint-Gilles, sous les deux règnes précités, on remarque encore celui où, le 25 mars 1815, il vient saluer S. M. l'empereur des nouvelles protestations de son respect, de son admiration, de son amour et de sa fidélité. (Adresse du conseil municipal de la ville de Paris, au bas de laquelle se trouve la signature de M. Pean de Saint-Gilles.)

PEPIN DE BELLISLE. De temps immémorial M. Pepin est auditeur au conseil d'état. Il était en mission, service extraordinaire. Il s'est rattaché au conseil d'état du roi, sous le titre de maître des requêtes ordinaire. (4 juillet 1814.) Il paraît que ce titre de maître des requêtes au conseil du roi a été un manteau dont les auditeurs de l'ancien conseil d'état se sont enveloppés le plutôt qu'il leur a été possible.

PERÉ. Ancien magistrat à Tarbes, sa patrie; membre des assemblées législatives; républicain-sénateur, le 4 nivose an 8; sénateur-pair, le 4 juin 1814; commandant de la légion d'honneur et comte d'empire.

PERIGNON. Officier sous Louis XVI. Il est entré au service de la république, où il est successivement arrivé au grade de général. L'empereur le nomma sénateur le 8 germinal an 9; bénéficier de la sénatorerie de Bordeaux ; maréchal d'empire; grand'-aigle de la légion d'honneur, le 13 pluviose an 13; gouverneur de Naples en 1810.

Le roi le nomma président de la commission qui devait constater les titres, brevets, lettres de service des anciens officiers de l'armée des émigrés ( ordonnance du 31

mai 1814); chevalier de l'ordre royal et militaire de SaintLouis, le 1er juin 1814; et pair de France, le 4 juin

suivant.

PERRIER (Camille ). Auditeur au conseil d'état ; chevalier, et préfet de la Corrèze à perpétuité. Comme nous comptons publier incessamment un petit recueil d'antithèses, pour faire suite aux tropes de Dumarsais, nous invitons M. le chevalier Perrier de vouloir bien nous envoyer pour nous aider dans ce travail, quelques-unes des circulaires qu'il a écrites à ses administrés, datées de Tulle, avant 1814; quelques-unes de celles datées de la même ville, sous le gouvernement anti-impérial du roi, et quelques-unes enfin, datées encore de la même ville, depuis le décret impérial du 6 avril 1815.

PERSUIS. Compositeur de musique; chef de l'orchestre de l'Opéra. En 1807, année qui suivit le couronnement de S. M. l'empereur et roi, il composa la musique d'un opéra ́ intitulé le Triomphe de Trajan, pièce où, sous une allé gorie ingénieuse, les victoires et un trait de clémence de S. M. étaient célébrés. En 1814, il retoucha la même pièce, de concert avec M. Vieillard, pour l'adapter, sinon aux circonstances, du moins pour la rendre agréable au gouvernement du roi, au service duquel M. Persuis s'était mis.

Le Journal de l'Empire, du 25 décembre 1807, renferme l'article suivant :

<< Mercredi dernier les auteurs de l'opéra de Trajan ont eu l'honneur de présenter la partition de cet ouvrage à S. A. I. Madame, mère de l'empereur, qui a bien voulu l'agréer avec la dédicace sui

vante :

<< Madame,

» Une Romaine illustre disait que ses enfans étaient sa parure. L'histoire à recueili ces paroles mémorables de Cornélie, en regrettant qu'elles n'eussent pas été prononcées par la mère de Trajan.

» Le nom de cet empereur célèbre est devenu depuis long-temps. un titre d'honneur que la reconnaissance publique accorde rarement aux maîtres du monde. Le plus magnifique éloge de l'Espagne est renfermé dans un seul vers de Claudien : Les siècles lui doivent Tra

jan. Les Français viennent d'ajouter encore à la gloire de ce grand prince: ils ont cru reconnaître en lui le héros qui règne sur eux.

» C'est à ce noble rapprochement, c'est à l'admiration générale pour un acte sublime qui convenait au caractère de Trajan, mais qui n'appartient qu'à l'histoire de Napoléon, que nous devons le succès de notre ouvrage, et c'est aussi sans doute ce qui nous fait obtenir la faveur de le déposer aux pieds de V. A. I.

» Daiguez, Madame, agréer avec ce faible hommage celui du profond respect avec lequel nous sommes,

>> De votre Altesse impériale

» Les très-humbles, etc.»

ESMENARD, LESueur, Persuis.

Il dédia aussi à S. M. l'impératrice Marie-Louise, sa pauvre partition de la Jérusalem délivrée. Il n'en fut pas moins surintendant et maître de musique de la chapelle du roi.

PETIT DE BAUVERGER. Si Cahors est content de M. Petit de Bauverger, nous pensons que M. Petit de Bauverger est content de Cahors, car il paraît tenir à être préfet, et surtout préfet du département du Lot. Le roi, qui soupçonnait le goût de M. Petit de Bauverger, n'a pas hésité à l'y nommer. L'empereur, sur ce point, a imité le roi, et a maintenu M. Petit de Bauverger dans sa chaise curule à Cahors. (Décret impérial du 6 avril 1815.)

M. Petit de Bauverger était secrétaire général de la commission du gouvernement à Hambourg, et auditeur au conseil d'état de l'empereur en 1811.

PETITOT. M. Petitot n'a juste que ce qu'il faut de titres pour se présenter dans notre société ; mais nous l'invitons, s'il veut y jouir d'une plus grande considération, de ne pas rester en chemin. M. Petitot était inspecteur général de l'université impériale; après cela il devient inspecteur général de l'université royale de France, même inspecteur de l'université de Paris (ordonnance du roi, du 17 février 1815); et puis voilà tout.

PETIT-RADEL (Louis-Charles François). Membre de l'institut; connu par ses travaux historiques sur les monumens cyclopéens; nommé par l'empereur conserva

teur de la bibliothèque Mazarine (mars 1808); et par le roi, administrateur de la même bibliothèque, en remplacement de M. Palissot. (15 juin 1814.)

Voici la rédaction latine, en style lapidaire, des fastes de S. M. l'empereur et roi (1807); ils étaient inscrits sur les panneaux de la salle de l'Hôtel-de-Ville de Paris, pour la fête qu'on donnait à Napoléon.

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