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lesquels se trouvent un prêtre et un ci-devant garde du roi, furent mis en prison..... Il est instant cependant de donner un tribunal à ces criminels. >>

BOISSY-D'ANGLAS, fils du précédent. Baron d'empire; nommé par l'empereur préfet de la Charente (Almanach impérial de 1811); maître des requêtes ordinaire au conseil du roi ( 4 juillet 1814); et en 1815 préfet de la Charente inférieure.

BONALD (de). D'une bonne famille de Rouergne, fut en 1791 président du département de l'Aveiron. Il fut sans fonctions pendant la révolution; ses opinions n'étaient pas celles des philosophes. Des écrits qu'il publia à différentes époques n'obtinrent pas l'assentiment général; quelques journaux le maltraitèrent. Il était l'un des rédacteurs du Mercure. Lors de la création de l'université impériale, il accepta la place de conseiller titulaire aux appointemens de 12,000 fr. par an. En 1814 il eut la même place, et publia des brochures qui furent beaucoup vantées par les gens de son parti, mais qui n'étaient lues par personne. On l'a comparé pour le style

« A ce lourd Diderot, docteur en style dur,

» Qui passe pour sublime à force d'être obscur.»

Le roi de Hollande avait eu l'idée de lui confier l'éducation d'un de ses enfans, et la lettre que S. M. écrivit à cette occasion au gentilhomme de Rouergne se trouve dans la Gazette de France du 28 janvier 1815. L'académie française n'avait jamais voulu nommer Diderot; il est à croire que la seconde classe de l'institut n'eut jamais élu M. de Bonald; mais il serait entré dans cette classe sans la révo→ lution du 20 mars. Une ordonnance de réformation devait expulser plusieurs membres de l'institut, et les remplacer par d'autres individus. M. de Bonald eut été au nombre des remplaçans, et ne pouvant être académicien par la grâce de l'institut, il l'eut été par la grâce du roi, qui l'avait déjà nommé conseiller au conseil royal de l'instruction publique, le 17 février 1815.

BONARDI DE SAINT-SULPICE. Comte d'empire;

général de division nommé par l'empereur, le 14 février 1807; officier de la légion d'honneur par le même ; grandofficier de ladite légion par le roi, le 23 août 1814.

BONDY (Taillepied de). Comte d'empire, officier de la légion d'honneur, et nommé par l'empereur préfet du Rhône, à Lyon. Cependant M. de Bondy écrivit au prince de Bénévent la lettre suivante.

MONSEIGNEUR,

Paris, le 11 avril 1814.

AUSSITOT que j'ai appris les événemens qui viennent de se passer, je me suis empressé de me rendre en cette ville pour apporter au gouvernement provisoire mon adhésion pleine et entière aux actes du sénat et du gouvernement, Personne plus que moi ne désire de pouvoir consacrer ses faibles moyens au service de l'illustre maison de Bourbon, qui nous est rendue pour le bonheur de tous les Français. J'ai l'honneur d'être avec respect, de V. A. S., le très-hum ble et très-obéissant serviteur,

Le comte DE BONDY, maître des requêtes, préfet du département du Rhône.

Commandant de la légion d'honneur, le 20 novembre 1814, par le roi.

Nommé par l'empereur préfet du département de la Seine. (Mars 1815.)

BORDESSOULLE (Tardif de Pommeroux). Comte d'empire, lieutenant général de cavalerie; officier de la légion d'honneur, nommé par l'empereur; grand-officier de ladite légion, par le roi (23 août 1814); chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 1er juin 1814.

BORNES-DESFOURNAUX. Baron d'empire; général de division sous l'empereur; membre du corps législatif, membre de la chambre des députés; commandant de la légion par l'empereur; grand-officier de ladite légion par le roi. (3 août 1814.)

BOSIO. Sculpteur, palais des Beaux-Arts. « Buste de »S. M. l'empereur et roi, fait d'après nature. »

<< S. M. le roi de Rome, fait d'après nature peu de » jours après sa naissance. >>

S. M. la reine de Westphalie, etc., etc., »(exposés au musée Napoléon, le 1er novembre 1812, sous les numéros 1007, 1009, 1010, etc., de la notice.)

« Buste du roi, fait d'après nature, » (exposé au musée royal des Arts, le 1er novembre 1814, sous le no 1420 de la notice.)

BOSSI. Baron de l'empire; préfet du département de la Manche, ayant prêté serment entre les mains de S. M. l'empereur des Français, roi d'Italie et protecteur de la confédération du Rhin.

SIRE,

Organe de l'universalité des habitaus de la Manche, dont les sentimens me sont bien connus, je viens présenter à Votre Majesté Impériale et Royale l'expression de la joie respectueuse qui les anime, en voyant enfiu le plus ardent de leurs vœux accompli.

Sire, tous les départemens de votre vaste empire rivalisent sans doute de dévouement pour votre personne. Celui que j'ai l'honneur d'administrer à prouvé par l'empressement avec lequel ses citoyens ont de tout temps volé sous vos drapeaux, qu'il est digne de fixer votre attention bienveillante.

Les Français ont toujours été heureux du bonheur de leurs maîtres. L'attachement aux institutions monarchiques et l'esprit de famille qui caractérisent particulièrement les Normands, leur ont fait partager plus vivement encore l'allégresse que tant de peuples ont fait éclater en apprenant que la succession directe du premier trône de la terre était enfin assurée au sang du héros qui l'a fondé, et que les vertus et les grâces de votre auguste compagne vous payaient du bonheur dont la plus belle partie de la terre vous est redevable.

MADAME,'

Les habitans du département que vous venez honorer de votre présence, n'ont point d'expressions qui puissent rendre les sentimens dont ils sont pénétrés en songeant que par Votre Majesté le bonheur du plus grand des monarques égale enfin la gloire dont il est environné.

Daignez recevoir avec bonté les hommages d'un peuple qui compte parmi ses jours les plus heureux, celui où vous affermîtes les destinées de l'empire français, en donnant à Napoléon-leGrand un fils qui, nous n'en doutons pas, héritera autant de ses vertus héroïques que de son immense puissance.

(Discours à l'empereur, lors de son voyage dans le département de la Manche, en 1811.)

Maintenu par le gouvernement provisoire en 1814. Conservé préfet du même département, ayant prêté serment entre les mains de S. M. Louis XVIII, roi de France et de Navarre.

Reconservé par S. M. l'empereur dans la même place. (Décret du 6 avril 1815.)

On voit que M. Bossi tient singulièrement au département de la Manche. On dirait qu'il a fait un bail amphithéotique avec ses heureux habitans, pour être perpétuellement l'intermédiaire entre eux et l'autorité régnante. Quoi qu'il advienne, il a toujours quelques petits discours tout prêts, auxquels il n'y a réellement qu'un mot ou deux à changer; il a toujours un foyer de zèle, de dévouement qui se renouvelle sans cesse à chaque circonstance : nous l'offrons à notre société comme un des hommes les plus dignes de servir de modèle.

BOTTA (Charles), né en 1766. Médecin, docteur du collège de médecine à l'université de Turin ; en l'an 4, médecin de première classe à l'armée des Alpes, et ensuite à l'armée d'Italie; membre du gouvernement provisoire en l'an 7; membre de la consulte en l'an 8; ensuite, de la commission exécutive et du conseil d'administration générale; membre de l'académie des sciences; président de l'assemblée cantonale de Saint-Georges; membre du corps législatif; député de la Doire; chevalier de l'ordre impérial de la réunion. Il signa, le 3 avril 1814, la déchéance de Napoléon. Nommé le 1er juin 1815 recteur de l'académie de Nancy.

BOTTIN (S.). Prêtre avant la révolution, remplit diverses fonctions administratives; il était secrétaire général de la préfecture du Bas-Rhin, et passa en la même qualité dans le département du Nord; il a fait pendant plusieurs années les annuaires de ces départemens. Dans l'annuaire du département du Bas-Rhin, pour l'an 7, il reproche aux royalistes de crier à l'innovation; il reproche aux fanatiques de crier à la profanation et à l'impiété; tout cela à l'occasion du calendrier républicam. Dans l'annuaire du département du Nord, pour l'an 12, il dit (page 350) : que Calonne

fut, pendant son émigration, déjoué par les puissances et la cour des Tuileries. Lorsque le comte d'Artois passa à Lille, en 1814, il accorda la légion d'honneur à M. Bottin, qui le même jour reçut sa démission de secrétaire général de préfecture. M. Bottin a été nommé membre de la chama bre des représentans.

BOUFFLERS (Stanislas-Jean). Connu sous le nom du chevalier de Boufflers.

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Nommé gouverneur et commandant en chef pour le roi (Louis XVI) dans les établissemens français du Sénégal et de Gorée, sur la présentation du maréchal de Castries. Membre de l'assemblée constituante; de l'académie française; de l'institut; il alla à Berlin pendant la révőlution, et lut quelques discours à l'académie de cette ville. Revenu en France après le 18 brumaire, il fut nommé membre de la légion d'honneur par l'empereur, et enfin administrateur adjoint de la bibliothèque Mazarine, par le roi, le 15 juin 1814.

BOULAY, de la Meurthe. Avait juré de maintenir la république, et haine à la royauté, sous le directoire ? comte d'empire, il changea de serment.

Commandant de la légion d'honneur; conseiller d'état à vie; président de la section de législation, chargé dụ contentieux des domaines. (Almanachs impériaux antérieurs à 1814.)

« Les conseillers d'état, maîtres des requêtes, etc., soussignés, rassemblés dans leurs sections respectives, conformément à la lettre du gouvernement provisoire, du 6 de ce mois, pour préparer l'expédition des affaires dont elles sont chargées, ont cru devoir, avant de reprendre leur travail, profiter du premier moment de leur réunion pour déclarer qu'ils adhèrent à tous les actes du sénat et du gouvernement provisoire, et au rétablissement de nos anciens souverains. » Ce 11 avril 1814, au palais des Tuileries.

(Suivent les signatures, parmi lesquelles se trouve celle de M. Boulay.)

(Voyez le Moniteur d'avril 1814.)

Le 25 mars 1815, sous la présidence de l'empereur, le conseil d'état s'est assemblé pour la première fois; on y

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