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MERCURE DE FRANCE. teurs, & de 27-liv. pour ceux qui n'ont pas crit; il faut rapporter la quittance de foufcription.

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Chocolat à l'Espagnole. Prix, 6 liv. la livre de 16 onces. Chez le Sieur Duthu, Md. EpicierDreguifte, rue Saint-Denis, No. 272, vis-à-vis FEglife Sainte-Oppertune, à Paris.

Le Chocolat d'Efpagne a joui de tous les temps d'une réputation méritée,, Le Chocolat à l'Efpagrole, que nous annouçons, ne lui cède point en qualité, & l'on en fera peu furpris en apprenant qu'il fe fair & fe vend chez M. Duchu. Ses connoiffances dans cette partie, fon intelligence & fon zèle font connus. Au refte, fes excellens Chocolats, foit gemmeux pour les perfonnes qui ont la poitrine délicate, foit de fanté avec vanille ou fans vanille, jouiffent d'une eftime qui doit établir un préjugé avantageux pour tout ce qui fort de fa Fabrique.

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APPROBATION.

J'Arlu, par ordre de Mgi. le Garde des Sceaux,

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le MERCURE DE FRANCE, pour le Samedi 30 Mai 178,9. Je n'y ai rien trouvé qui prifle en empêcher l'impreffion. A Paris, le 29 Mai 1789. SÉLIS.

DE

BRUXELLES.

SUÊDE.

De Stockholm, le 30 avril 1789.

EU de Diètes nationales auront été plus mémorables que celle dont la clôture s'est faite le 28, après 86 jours de Séance. Nous y avons vu la Majorité de la Noblesse constamment liguée contre le reste de l'Etat et contre son Chef; une opposition opiniâtre à tous les moyens de faire respecter le royaume contre sesennemis; et des orages qui, sans la fermeté du Roi, auroient replongé la Suède dans, l'anarchie, en la livrant sans ressources, sans subsides, sans armée, et déchirée de factions,aux entreprises de l'étranger.Lavio lence du mal a fait employer des remèdes non moins violens, et, jusqu'au bout, la lutte de la Majorité de la Noblesse avec le Roi, a offert une suite de démarches inattendues.

No. 22. 30 Mai 1789.

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L'affaire des subsides et de la consolidation de la dette nationale, paroissoit terminée. Pour prévenir l'inquiétude sur le terme de la durée des secours accordés par la Diète, l'Ordre du Clergé avoit adopté l'avis modéré que voici :

«Que cet Ordre avoit accordé fon confentement à ce qui avoit été propofé & accordé par la Commiffion fecrette; mais qu'il s'étoit réservé le droit de pouvoir reftreindre le terme de la durée de ce confentement, ou de le prolonger jusqu'à la prochaine Diète, conformément à la conftitu tion du Gouvernement; que cependant ce terme lui paroiffant trop indéterminé pour une furcharge aufli onéreufe, le Clergé propofoit: Qu'on fup plieroit le Roi, au cas qu'une Affemblée des Etats ne pûr avoir lieu de fitôt, de nommer & de choifir quelques perfonnes de chaque Ordre, pour former une Commiffion particulière, qui feroit chargée de répartir les taxes fuivant les circons tances, de les diminuer lorsqu'il y auroit poffibilité, mais fans pouvoir jamais les augmenter de fon chef; qu'au refte, le Clergé avoit porté à 30 le nombre des Membres de cette Commiffion. »

Cette proposition, portée à la Chambre de la Noblesse, y rencontra la plus forte opposition. Le Baron Duwall, qui à chaque Séance a usé de toute la liberté que lui donnoit son droit de Séance dans cette Assemblée, représenta la Motion du Clergé comme contraire aux princide la Monarchie, comme instituant pes une Commission corruptrice, comme mettant les impôts à la discrétion du Roi, Dans la même Séance, le Baron

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de Bielke demanda qu'on refusat an Comte de Lovenhaupt l'honneur de faire faire son portrait aux frais de la Chambre, comme cela se pratique envers de Maréchal de chaque Diète. Cet affront fut sanctionné, et suivi de la rédaction d'un Mémoire au Roi, pour obtenir la fixation d'un terme aux nouvelles taxes, en rejetant l'ouverture conciliatoire du Clergé.

Après la lecture et l'examen de ce Mémoire, le Roi chargea le Vice-Maréchal de la Diète de remettre à la Noblesse la Déclaration suivante:

En réponse à la demande que Ordre Equeftre & la Nobleffe ont fait faire par le Vice-Maréchal, il faut obferver: «Que le § xxxvii de la fo.me » de Gouvernement, dicte clairement que per» foane, excepté le Roi feul, n'au a le droit de » convoquer les Etats du Royaume, pour que'que caufe ou motif que ce puiffe être. C'étoit donc une illufion faite en fraude des Loix, qui portoit un préjudice direct aux droits du Roi, & qui anéantifloit les fondemens de la Constitution, lorfqu'on a voulu fixer une époque déterminée, où cefferoit la contribution pour l'extinction de la dette nationale, à laquelle l'ordre Equestre & la Noblesse s'étoient engagés. Par conféquent l'on ne fauroit fixer d'autre terme que fimplement jufqu'à la Diète la plus prochaine. Mais quand même les Loix ne porteroient point cette claufe expreffe, la fituation préfente du Royaume exige pourtant que les ennemis ne foient pas informés de l'époque précife à laquelle les Etats doivent de nouveau s'affembler. Il eft de mon devoir de ne point cacher la vérité à mon Peuple; & je me confidérerois comme par

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jure envers l'Etat, ti je ne lui expofois point Jes dangers qui menaceroient l'indépendance du Royaume, au cas que les ennemis fe trouvaffent à même de pouvoir former leurs entreprises à un certain temps, & s'ils pouvoient fe fervir de cette connoiffance pour profiter de nos divifions intérieures. Ce qui s'eft pafié l'année dernière, tant en Finlande, qu'à l'occafion de l'invafion dans le cœur du Royaume, démontre affez la politique que les ennemis favent fi bien employer à leur avantage. Les Protocolles déja imprimés, font affez voir les inftigations des ennemis; & d'après ce que je fais, d'après les connoiffances que j'ai des intérêts étran gers, je tiens tout ce qui peut avancer ainfi les vues de nos adverfaires & de nos ennemis, pour hautement dangereux à l'indépendance de l'Étar.

Cependant, en expofant avec fanchife ces circonftances à l'ordre Equeftre & à la Nobleffe, je fens néanmoins une follicitude fincère à la vue du fardeau que mes fidèles Sujets feront obligés de porter. Je reconnois la néceffité de trouver des reffources, au moyen desquelles (fans violer les Loix conftitutionnelles) le poids des contributions, que la fituation du Royaume rend néceffaires, foir allégé & réparti d'une manière égale. J'ai déja fait déclarer par les Membres du Comité fecret, «que »je m'emprefferai de toute manière à diminuer ces dépenses; que je remettrai le provenu des Subfides à attendre, entre les mains du comptoir des »Etats; & je réitère ici ces affurances. Le véséTable Clergé a propofé un moyen qui réunit l'awantage de répartir les contributions d'une manière plus égale, avec le respect dû au maintien des droits de la Royauté; favoir, de convoquer tous les trois ans un Comité pour la révifion des confentemens. Je propofe donc auffi ce moyen à l'ordre Equestre & à la Nobleffe pour l'accepter, ainfi qu'il eft déalle dans l'extrait du Protocolle de TOrdre de

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