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Inutilité

fieurs

prunteur. II. Parce que l'Etat est d'autant plus favorable, que ces emprunts ne font faits que pour conferver la vie, les biens & l'honneur de tous fes Membres, entre lefquels les préteurs ufuraires fe trouvent comme les autres. Il eft donc affreux de fouffrir que l'ufurier profite feul du malheur public, au lieu de contribuer avec les autres Membres à le repouffer. On dira fans doute qu'une telle réduction & imputation eft contre la bonne foi: on demandera qu'eft devenue la fureté promise par les édits du Prince. A cela il n'y a qu'une réponse très fimple, qui est que fi le Prince doit la juftice à fes Sujets, il eft impoffible qu'il puiffe fouffrir que deux mille Particuliers s'enrichiffent contre la probité & la loi, pendant que vingt millions d'ames periffent & languiffent dans la né- ceffité.

Sur la dépenfe, qui diminue le de plu- produit des Tailles, l'Auteur obferve Comman- qu'en 1688. les gages des Gouverprovince, neurs, dans l'étendue des pays fujets à

dans de

la

bien ils

la Taille, montoient à 2092823 li- & comvres, & qu'en 1707. ils étoient de coutent. 2184741 livres. Ainfi cet article a été augmenté de 91918 livres; mais il eft perfuadé que l'augmentation est encore plus confiderable depuis 1707. parce que la pratique fait connoître qu'il n'y a prefque point de provinces, ou de Places, qui n'ayent des Commandans differens des Gouver neurs. Ainfi on multiplie & on double la dépenfe pour un même pofte, au moins dans ce tems, qui demande la prefence d'un Officier fuperieur.

neurs >

Du nombre des Gouveril y en a quantité qui ne font aucune fonction,. & qui ne connoiffent leur ville que par la Carte, & par les apointemens qu'ils en tirent. Sur quoi l'Auteur dit, qu'il feroit important de confiderer s'il y a de la juftice d'engager l'Etat à des emprunts ufuraires › pour foutenir de pareilles dépenfes, dont il ne revient aucun profit qui puiffe être imaginé. A l'égard des Gouvernemens qui ont été vendus, comme Officiers Bur

Remarque fur les

veurs Ge

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faux l'Auteur ne les compte que pour obferver que fi les gages qui leur ont été attribués n'excèdent pas l'interêt de leur finance au denier 20, on les doit laiffer fubfifter jufqu'au remboursement. Mais il juge qu'ils doivent être fujets à la réduction, fi les interêts font plus forts, d'autant plus que le Roi a beaucoup perdu fur le principal, à caufe de la remife du quart, & quel quefois davantage, accordé aux Trai

tans.

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Sur les taxations aux Receveurs taxations Generaux il obferve qu'en 1688. aux Rece- elles n'alloient qu'à 965295 livres, & neraux. qu'en 1707. elles ont excédé 1530050 livres. Partant il y a augmentation de dépenfes 564755 livres, au lieu de laquelle l'Auteur croit qu'il faut examiner ce qu'il y a de réductible, par raport aux interêts trop forts & excédant le denier zo.

Augmen

tation de

La dépenfe du Treforier de la la dépenfe Gendarmerie n'alloit qu'à 232000 lidu Tre- vres en 1688.

forier de la Gen

darmerie.

;

mais en 1707. elle a été portée à 937995 livres par

tant

tant augmentation de 705955 livres, laquelle ne peut s'attribuer qu'à la dépenfe plus forte pour le Corps de la Gendarmerie, en tems de guerre, que pendant la paix. Mais il faut prendre garde à la maniere dont on a payé ce Corps; car c'eft en cette maniere qui fouvent enrichit les Treforiers, & ruine les Troupes.

tation de

tretien des

chauffées.

En 1688. l'entretien des ponts & Augmen chauffées n'a été qu'à 339181 li- la dépenfe vres. En 1707. il a monté à pour l'en422896 livres partant augmenta ponts & tion de 85715 livres : ce qui peut venir de la néceffité des réparations. Mais fur cet article il eft important de prendre garde, que les ouvrages font fouvent adjugés à des gens de faveur, comme il paroît par les exemples de Ponts, de Moulins & de Beaugeney; ou qu'en vue du bonmarché, on fait de légeres répara tions qui n'ont pas la folidité néceffaire.

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Sur les dépenses extraordinaires l'Auteur ne dit autre chofe finon qu'étant en 1688. de 180808 li

Reflexions fur

& lanter

nes de Paris.

vres,

vres, & en 1707. de 1799865 liil y a une augmentation de 1619057 livres; mais qu'il n'a point eu de communication du détail de cette dépenfe, ni des Pièces qui la peuvent justifier.

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Il dit de même, fur l'article des. les boues boues & lanternes de Paris, que la dépenfe fixe eft de 300000 livres, & que le Roi y eft obligé, puifqu'il en a reçu le capital; mais il croit que ce compte de recette & dépenfe merite grande attention.

Sur les remises ac

aux Trai

tans.

4

Sur les remifes accordées aux Trai

cordées tans, il paroît il paroît feulement à l'Auteur, qu'en 1707. il leur a été remis à 1059659 livres 8 fols; mais faute de détail, la raifon & l'emploi de cette dépenfe font incon

Treforiers

nus.

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que

Sur la dé- En 1688. la dépenfe des Fiefs, penfe des Fiefs, Au- Aumônes & Treforiers des fortifimônes & cations n'étoit de 165957 des forti- livres. En 1707. elle s'eft troufications. vée de 236001 livres : ce qui fait une augmentation de 70044 li

vres.

Les

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