Page images
PDF
EPUB

moins ceux de la digestion, commu niquent ensemble par des conduits particuliers; on a remarqué que l'enfant bien conformé mange beaucoup plus que ne le fait un enfant ordinaire du même âge..

Plusieurs questions intéressantes de physiologie et même de psychologie s'élèvent à propos de ce phénomène. Les fonctions des deux enfans sont-elles sous l'influence du même système nerveux? Il faut bien croire que les sensations se transmettent également de tous les points au seul cerveau qui existe, puisque, comme nous l'avons dit, les fonctions s'exercent également bien des deux côtés; et cependant les membres et les muscles dont l'action est

soumise à la volonté ne jouissent que de peu de mouvemens chez l'enfant acéphale; c'est même à peine si on l'a vu quelquefois donner des signes douteux de douleur lorsqu'on a tenté de lui pincer fortement la peau. Dans un seul cas sa sœur a paru ressentir la douleur, sans que l'on ait pu s'expliquer dans cette circonstance la cause de cette sensation. L'enfant bien conformé joue très-souvent avec les mains ou les jambes du, petit monstre qui lui est uni, comme si c'étaient les membres d'un autre individu.

L'auteur de cette intéressante communication se demande si ces deux corps ont chacun une ame; il ajoute qu'un seul des deux a été admis au baptême catholique.

[ocr errors]

Dans la séance du 12 août, l'Aca démie a reçu la nouvelle de la mort de cet enfant double. M. Salle, chirurgien de l'hôpital de Châlons, a eu l'occasion d'en faire l'autopsie. On voit par la description qu'il en donne que l'acéphale parasite était uni à sa sœur par deux artères principales: l'une, qui était la continuation de la mammaire interne gauche, produisait les deux artères brachiales; l'autre, qui partait du voisinage du tronc coeliaque, donnait naissance aux vaisseaux qui se distri-, buent au bassin et aux jambes de l'enfant surnuméraire.

Un fait mérite de fixer particu

lièrement l'attention des anatomistes, M. le docteur Salle dit n'avoir trouvé aucun vestige de veine dans l'organisation de l'acéphale.

[ocr errors]

31. Bordeaux. Tribunal de te instance. Episode de la révoluion de juillet. On n'a pas oublié les événemens qui signalèrent à Bordeaux les premières journées de la révolution de 1830. Ce fut le 28 juillet que le Moniteur apporta les fatales ordonnances; une sourde manifestation ne tarda pas à se développer. Dès leur arrivée, et avant l'expiration des délais après lesquels les actes du gouvernement peuvent être exécutoires dans notre ville, M. de Curzay, alors préfet de la Gironde, s'empressa de les faire publier. Le lendemain, un commis-, saire de police, assisté de gendarmes, se présenta à l'imprimerie du Mémorial et de l'Indicateur; les presses furent démontées et les caractères saisis. Toutefois d'énergiques protestations témoignèrent seules pendant cette journée de l'indignation des citoyens. Le 30, le journal de la préfecture ne craignit pas cependant d'annoncer que les ordonnances avaient été reçues avec joie par la population. L'exaltation augmente, et à peine le courrier a-t-il fait connaître en arrivant que les rues de Paris sont jonchées de cadavres, qu'aussitôt un rassemblement se forme, se présente devant les portes de la préfecture, les brise, envahit les appartemens et jette les meubles dans la rue aux cris de vive la Charte! vive la liberté !

1

[ocr errors]

Au milieu de cette scène de tu, multe, M. de Curzay, l'épée à la main, paraît dans la foule; sa contenance, l'énergie qu'il montre dans cette circonstance imposent un moment, mais bientôt les coups pleuvent sur lui; ses habits sont déchirés, le sang ruisselle sur son visage. Le dévouement de quelques jeunes gens, parvient à l'arracher à une mort certaine. Après les plus grands. efforts ils lui assurent un refuge, dans la maison de M. Galos, d'où

on

le fait passer secrètement dans une maison voisine pour le soustraire à l'animadversion publique. Pendant la nuit il est transporté sur une civière à l'hôtel de la mairie, devant lequel se forme dès le matin un nouveau rassemblement. Soit par un malentendu, soit autrement, une lutte s'engage entre les citoyens et les troupes retranchées dans cet hôtel; une décharge de mousqueterie a lieu, plusieurs personnes tombent mortes, des femmes, des enfans sont atteints. La garde nationale se forme, et rétablit l'ordre; mais on est obligé de conduire M. de Curzay, pour sa propre sûreté, dans la maison de campagne d'un propriétaire des environs, où il reçoit la plus généreuse hospitalité.

Par suite de ces faits, M. de Curzay a cru devoir former devant le tribunal de première instance, contre la commune de Bordeaux, en vertu de la loi du 10 vendémiaire an 4, une demande tendant à la faire condamner à lui payer trente et quelques mille francs, tant pour la valeur des objets mobiliers pris ou brisés à son préjudice," que pour les frais de maladie et de Voyage qu'il a été obligé de faire.

Le tribunal a rejeté les préten-" tions de M. de Curzay, attendu que la loi du 10 vendémiaire an 4 n'est pas applicable à la cause; que l'événement du 30 juillet a été la suite et le résultat d'une désorganisation totale, lors de laquelle les lois étaient sans force et les autorités civiles sans pouvoir; qu'ainsi il serait contraire à l'esprit comme à la lettre de la loi, de rendre lá commune de Bordeaux responsable des pertes résultant d'un événement qué l'administration municipale était dans l'impossibilité physique de prévenir et d'empêcher.

AOUT.

2. Paris. Séance publique annuelle de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Cette académie joue de malheur, aucun des mémoires

qu'elle a reçus cette année sur les questions proposées par elle ne lui a paru digne d'être couronné, et quelques unes de ces questions déjà plusieurs fois remises au concours, ont été définitivement retirées.

M. Delaborde a lu un rapport sur l'état des travaux relatifs aux recherches sur les antiquités de la France.

Trois médailles ont été accordées aux auteurs des travaux les plus importans; ce sont MM. Albert Lenoir, architecte, auteur d'un mémoire relatif à l'ancien monument existant à Paris, et connu sous le nom de Palais des Thermes; Guibert, auteur d'un ouvrage intitulé: Description de la Cathédrale d'Amiens; Berger de Xivrey, auteur de l'ouvrage intitulé: Lettre à M.Hase, sur une inscription latine du 2o siècle, trouvée à Bourbonne-lesBains, et sur l'histoire de cette ville

L'académie a de plus accordé sept mentions honorables à MM.Jouannet pour son Mémoire sur les antiquités nouvellement découvertes a Nérac ; Du Mège, auteur d'un Mémoire sur les antiquités récemment décou vertes à Nérac, et sur quelques inscriptions trouvées près de la même ville, et relatives au règne de Tétricus; Alexandre - Adolphe Scribe, auteur d'un Mémoire sur les antiquités de la ville d'Amiens; De La Saussaye, conservateur de la bibliothèque de Blois, pour son travail sur l'origine de la ville de Blois et ses accroissemens successifs jusqu'au dixième siècle; Pilot, pour son Mémoire sur les antiquités duuphinoises; Cauvin, pour son travail sur le département de la Sarthe; Frary, pour son Mémoire sur les monumens de Vauclu e. M. le secrétaire perpétuel a ensuite annoncé qu'un anonyme avait déposé une somme de 500 fr. destinée à l'auteur du meilleur Mémoire sur un point relatif aux antiquités 'nationales.

L'Académie a proposé pour sujet du prix qui sera adjugé en 1834: « Déterminer quels sont les princi« paux caractères de l'architecture

« des temps intermédiaires entre la << chute de l'empire romain et le « quatorzième siècle, c'est-à-dire « de l'an 450 et de l'an 1300, tels « que les présentent des édifices de «< cette période, particuliement en « France et en Italie. »

Enfin M. de Sacy, secrétaire perpétuel de l'Académie des belleslettres, a lu un éloge de M. Champollion Figeac.

Le Mémoire de M. Arthur Beugnot, sur les derniers Temps du Paganisme, a été plusieurs fois applaudi et avec raison. Il a semblé cependant qu'il n'avait vu cette grande époque qu'en raccourci; qu'il l'avait rapetissée par de petits faits, des, anecdotes spirituellement racontées. Or, cette lutte entre de telles croyances ne doit pas être bornée à des anecdotes, à des épigrammes.

M. Dureau-Delamalle devait lire un Mémoire sur les finances de Rome sous la République et l'empire; M. Amédée Jaubert un autre Mémoire sur l'ancien cours de l'Oxus; l'heure avancée les a empêchés de parler,

6. Théâtre de la Porte Saint

Martin. 1re représentation de : LA CHAMBRE ARDENTE,, drame en cinq actes, de MM. Bayard et Mélesville.

- Il n'est personne qui ne puisse se figurer ce que doit être un mélodrame avec la fameuse marquise de Brinvilliers pour principal personnage: les empoisonnemens d'abord y pulJuleront, et en effet MM. Meles ville et Bayard ne s'en sont pas fait faute. On pourrait appliquer à leur pièce ce vers de Boileau, avec une légère variante:

Aimez-vous le poison? on en a mis partout. Il n'est pas jusqu'à la mort de mademoiselle Henriette d'Orléans qu'ils n'aient mise sur le compte de la Brinvilliers, faisant d'elle tout-àfaitJa Locuste du siècle de LouisXIV. Au total, si l'on admet qu'un mélodrame n'a rien à démêler avec le bon sens, la chronologie, l'histoire, la vérité des mœurs et du langage on pourra louer dans la Chambre

[ocr errors]

ardente, un intérêt de curiosité qui a fait tout son succès, et convenir même qu'en certains endroits des traces d'un talent dramatique au dessus de ce genre se laissent a percevoir,

9. Paris. Séance publique annuelle de l'Académie Française. Réception de M. Tissot.-Distribution des prix d'éloquence, de poésie et de vertu, tout cela était à faire aujourd'hui à l'académie, et ne l'aurait pas empêchée peut-être de tenir sa séance dans le désert, comme il y a quelques jours (2 août) l'académie des inscriptions et belles-lettres; mais M. Tissot devait prononcer son discours de réception, et aussitôt une assemblée brillante et nombreuse est venue envahir la salle de l'Institut. Dans sa longue et glorieuse carrière d'homme de lettres et de professeur, M. Tissot s'était acquis une réputation trop belle, il s'était trop souvent concilié l'amitié de ses confrères, l'affection et la reconnaissance de la jeunesse, pour que les uns et les autres ne s'empressassent pas de lui faire cortège au moment où l'écrivain élégant et châtié, le critique plein de goût, l'homme enfin qui, dans sa chaire du collège de France, avait appliqué le don si rare et si heureux d'une parole éloquente à rappeler 'ses auditeurs aux sévères études de la poésie antique, allait être solennellement récompensé. Car la nomination du nouvel académicien n'était plus cette fois une affaire de coterie, de parti, ou de complaisance; c'était le juste prix d'une existence littéraire, signalée par les travaux les plus remarquables, par des succès non moins éclatans que mérités. Soit, en effet, que l'on considérat M. Tissot comme auteur de la traduction des Bucoliques, traduction que tant d'autres se sont efforcés de refaire après lui, sans approcher de la sienne, ou de celle des Baisers de Jean Second, que personne n'a été tenté de recommencer; soit que l'on vit en lui l'auteur de ces Poésies érotiques qui firent dire à Parny :«< Mon cher Tissot, il y a une place à côté

de moi, prenez-la », ou de ces innombrables articles de littérature` répandus dans tous les journaux, dans tous les recueils, et qui, chose assurément peu commune, ont fait à la fois aimer et admirer le critique; soit enfin que M. Tissot se présentât avec ses Etudes sur Virgile, ce magnifique parallèle de la poésie chez tous les peuples; toutes les voix devaient se réunir dans un concert unanime d'éloges en faveur du récipiendaire. Au surplus, M. Tissot neût-il pas eu tous ces titres à siéger sur les bancs de l'académie, il lui eût suffi de son discours seul pour y marquer sa place. Ce n'est pas que le sujet portât l'orateur; M. Tissot succédait à M. Dacier, dont l'éloge était plutôt du ressort de l'academie des inscriptions et belles-lettres, et toutefois on n'aurait pu tracer avec plus de talent et de bonheur, avec un style plus élégant et plus animé, les faits les plus intéressans de la vie si longue et si pleine de son prédécesseur.

comme

M. Dacier, mort en 1833, à 94 ans, pouvait passer pour un dernier témoin du siècle de Louis XIV, ayant dû vivre lui-même avec plus d'un contemporain de « cette époque de génie et de bon sens » l'appelle M. Tissot. Grâce à ce privilége qui liait la mémoire de M. Dacier à un passé si grand et si reculé, l'orateur a pu retracer l'âge d'or de la littérature française.

De quelle splendeur la France était environnée! s'est-il écrié, quel Juse de grands hommes! Confondus par la renommée dans une espèce d'égalité qui semblait ne former qu'une famille d'élite, Corneille et Condé, Racine et Turenne, Fénélon et Catinat, le Poussin et Pascal, Molière et Bossuet, le prince de Conti et La Fontaine, Tourville et Boileau et La Bruyère,

[ocr errors]

et Massillon, faisaient ensemble un continuel échange de gloire; et quand la victoire ou la paix venait les réunir autour de Louis, si habile à les récompenser avec de nobles paroles, les palmes qui brillaient sur leurs têtes se pen

[ocr errors]

chaient vers celle du monarque pour lui former une couronne immortelle. « Mais le grand siècle décline et meurt, et avec lui disparait cette société modèle qui jetait le plus vif éclat, par la réunion continuelle des hommes les plus distingués du temps avec des femmes dignes de les entendre: témoin, parmi tant d'autres dont les noms vivront toujours, l'ingénieuse et savante Lafayette; témoin cette mère devenue immor telle en causant avec sa fille, et plus instruite et plus aimable encore la modeste La Sablière, érudite avec Ménage, philosophe avec Gassendi, amie de Molière qui la consultait, providence de La Fontaine et confidente de son génie. « Quel inconcevable changement! » s'écriait Monsieur avec l'expression d'une juste douleur. L'hypocrisie imposée par la dévotion et la tristesse du vieux monarque désenchanté de tout, même de la gloire, a séparé la cour en deux camps ennemis : l'un fait de la religion pour plaire au converti de madame de Maintenon; l'autre suit, en les outrant, les exemples de la société du Temple. C'est là que les Sully, les deux princes de Vendôme, le brillant abbé de Chaulieu, le chantre et le compagnon de leurs plaisirs; La Fare, qui suit le torrent; La Fontaine, qui n'y résiste pas, malgré la crainte des reproches de son ami Racine, calomnient la doctrine d'Epicure par la licence des mœurs, et semblent préluder aux bacchanales de la régence; tandis que la hardiesse de leurs opinions, leur mépris absolu des préjugés annoncent un nouveau siècle dont Voltaire, leur avide etjeune disciple, sera la merveille et le génie.»

C'est avec la même ibeauté de style, avec la même chaleur d'ex. pression que M. Tissot a fait passer à travers le dix-huitième siècle et la révolution un auditoire tantôt ému, tantôt charmé, qui avait souvent interrompu ce discours par d'unanimes applaudissemens.

M. Jouy a répondu au récipiendaire avec beaucoup de tact et de convenance; il a heureusement ana

[ocr errors]

lysé les travaux de M. Tissot et les qualités qui le récommandent à la fois comme bon écrivain et comme bon citoyen. L'orateur a terminé en rappelant avec à propos que c'est au courage et au zèle infatigable de M. Tissot, son camarade d'enfance, qu'il a dû sa liberté dans un temps où la prison était encore si proche de l'échafaud.

[ocr errors]

M. Arnault a fait ensuite un rapport sur le concours defpoésie etd'éloquence; le prix d'éloquence, dont le sujet était le courage civil, a été remis, pour la seconde fois, à l'année prochaine. Le prix de poésie: la Mort de Sylvain Bailly, a été décerné à M. Emile Bonnechose. M. Bonnechose a lui-même récité la pièce couronnée, qui se distingue moins par l'énergie et la nouveauté que par la correction et une douce sensibilité. M. Chevalier, professeur, a obtenu l'accessit. L'Académie a décerné une mention à deux autres pièces.

Madame Berteau, directrice de l'hospice d'Elbeuf, et Suzanne Géral, femme Giraud, de Florac, département de la Lozère, ont mérité le prix de vertu de 6,000 francs. Les médailles ont été accordées à François Nowillez, Clotilde Vachelet, Caroline Bourlaud, Anne Charrin, Lucie Caumartin, Jeanne Lafon, Jean Pichon, Véronique Vieille, Jacques Rossegain, pour actions vertueuses.

Les ouvrages couronnés comme étant les plus utiles aux mœurs sont : PÉducation progressive, de madame Necker-Saussure, l'ouvrage de MM. Tocqueville et de Beaumont, sur le système pénitentiaire des Etats-Unis, celui sur les colonies agricoles, par M. Huerne de Pommeuse, et le Brame voyageur, par M. Ferdinand Denis; l'Académie a adjugé un prix de 6,000 francs aux deux premiers; aux deux seconds un prix de 2,500 et de 1,500 francs.

12. Institut. Election. L'Acadé mie des sciences a procédé aujourd'hui à la nomination d'un secrétaire perpétuel en remplacement de M. Dulong, qui a donné sa démis

sion. Le nombre des votans était de 44: majorité absolue, 23. Un premier scrutin a été sans résultat. Au second scrutin, les voix se sont partagées ainsi : M. Flourens, 23; M. Auguste Saint-Hilaire, 15; M. Dumas, 6.

M. Flourens, ayant obtenu la pluralité des suffrages, a été nommé secrétaire perpétuel.

15. Cour d'assises. Assassinat de la veuve Houet. Les annales de la justice eriminelle offrent pea d'affaires dont les détails soient plus extraordinaires et qui démontrent d'une manière plus frappante que rarement le crime échappe à son châtiment.

La veuve Houet, qui avait marié sa fille au sieur Robert, passait pour avoir une fortune de 150 à 200,000 francs. Elle vivait en assez mauvaise intelligence avec son gendre, qu'elle voyait rarement. Le 13 septembre 1821 au matin, alors qu'elle se disposait à prendre son café qu'elle avait l'habitude de préparer elle-même, une personne, restée inconnue, vint la demander à son domicile, rue Saint-Jacques, no 83 elle sortit, et depuis ne reparut plus. Les recherches de la justice furent inutiles; on ne douta pas qu'elle n'eût péri victime d'un assassinat. Les soupçons se dirigèrent d'abord contre son gendre, qui fut arrêté, soumis à une instruction puis relâché plus tard par suite d'une ordonnance de non-lieu. Quelques nouveaux indices ayant été recueillis en 1824, Robert fut de nouveau mis sous la main de la justice; mais un arrêt de la chambre des mises en accusation le rendit à la liberté, attendu qu'il n'existait pas contre lui de charges suffisantes.

Près de dix années s'étaient écoulées depuis ce dernier acte de procédure quelques mois encore, et le crime allait être couvert par la prescription décennale, lorsque de nouveaux indices recueillis par l'autorité sont venus élever contre Robert les plus graves présomptions. Les soupçons l'avaient suivi dans la retraite

« PreviousContinue »