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Traité du 25 mars.

OBSERV

IONS.

pour but le maintien de la rale, l'Empereur est la première paix générale, les hautes par- partie contractante de la préties contractantes convien- sente convention; il avait accédé nent entre elles d'inviter tou- au traité avant qu'il existât. tes les puissances de l'Europe à y accéder.

Art. 8.

Art. 8.

Le présent traité étant uni- Les puissances contractantes quement dirigé dans le but de semblent, à chaque article du soutenir la France ou tout au traité, avoir besoin d'en explitre pays envahi contre les en- quer encore une fois le but; mais treprises de Buonaparte et de la dernière explication emses adhérens, S. M. très- brouille de nouveau ce qui avait chrétienne sera spécialement paru éclairci dans un article ininvitée à donner son adhésion termédiaire. Ce but est, dit-on et à faire connaître, dans le encore, de soutenir la France cas où elle devrait requérir ou tout autre pays envahi contre les forces stipulées dans l'ar- les entreprises de Buonaparte et ticle deuxième, quels secours de ses adhérens. Il est question les circonstances lui permet- ici de deux choses, de la France tront d'apporter à l'objet du ou de tout autre pays envahi. présent traité. Pour la France d'abord, l'allégation d'envahissement n'est-elle pas dérisoire? Peut-on qualifier dutitre d'envahissement une réunion volontaire qui suit une sé paration forcée? Soutenir la France contre les adhérens de Buonaparte! Ces adhérens, qui sont-ils? La France elle-même. C'est donc soutenir la France contre la France. La France rend grâce à cet excès de zèle dont elle n'a pas besoin, et ne veut, à aucun prix, d'un soutien étranger. On est prêt de même à soutenir tout autre pays envahi.

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Traité du 25 mars.

OBSERVATIONS.

La question est différente; mais quels pays sont menacés d'un envahissement, si ce n'est cette même France, paisible, occupée de ses lois intérieures, les discutant avec son souverain, ẹt qui n'est troublée dans son repo domestique que par le bruit d'une attaque qui la menace, sous le nom de secours, par les éclats avant - coureurs d'une guerre qu'on lui apporte, sous le titre de protection et d'amitié?

Le prétendant est invité à donner son adhésion à l'accord du 25 mars. Nous aimons à croire que ce prince, s'il n'était dominé par sa famille et par ses entours, ne pourrait jamais entrer dans un arrangement dont le résultat, s'il était heureux, serait la ruine de la France. Mais si, cédant à la fatalité qui a précipité la se conde et dernière chute de sa maison, il mêle son étendard à deş étendards ennemis, ce n'est pas le moyen d'accélérer son retour sur notre territoire, c'est montrer encore à la nation effrayée la chimère de la possession de droit divin, l'inégalité insultante et le spectre odieux de la féodalité. Vingt-cinq années n'avaient pu dégager la famille des Bourbons de cet horrible cortége. Leur destinée est de vivre et de s'éteindre ensemble, loin du sol régénéré de l'empire français.

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Traité du 25 mars.

Art. 9.

Le présent traité sera ratifié, et les ratifications seront échangées dans deux mois, ou plus tôt si faire se peut.

En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs l'ont signé et y ont apposé le cachet de leurs armes.

Fait à Vienne le 25 mars

de l'an de grâce 1815.

(L. S.) le prince de
METTERNICH.

Le baron de WESSEMBERG.
WELLINGTON.

Le même jour, le même traité a été conclu entre la Russie et la Grande-Bretagne, ainsi qu'entre la Prusse et la Grande-Bretagne.

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No III.

OBSERVATIONS.

Réponse de lord Castlereagh, à M. le duc de Vicence.

(Traduction.)

Donnstreet, le 8 avril 1815.

Monsieur le Duc,

J'ai reçu les deux lettres dont votre excellence m'a honoré en date de Paris, du 4 de ce mois, et dont l'une renfermait une lettre adressée à S. A. R. le prince régent.

Je dois prévenir votre excellence que le prince régent a décliné de recevoir la lettre qui lui était adressée, et m'a en

même temps donné ses ordres pour transmettre à Vienne celles qui m'étaient adressées par votre excellence, pour être portées à la connaissance et soumise à la considération des souverains alliés, et des plénipotentiaires assemblés au congrès.

J'ai l'honneur d'être, de votre Excellence,

le très-humble et très-obéissant serviteur,

Monsieur le Duc,

Signé CASTLEReagh.

Downstrect, april 8, 1815.

I have been honor'd with two letters from your excellency bearing date the 4 th instant from Paris, the one covering a letter addressed to his royal highness the prince regent.

I am to acquaint your excellency that the prince regent has declin'd receiving the letter adressed to him and has at the same time given me his orders to transmit the letters addressed by your excllency to me to Vienna, for the information and consideration of the allied forercigns and plenipotentiaires assembled at the congress.

I have the honor to by, your excellency's, most obedient humble servant,

N° IV.

Signé CASTLEREAGH.

ANGLETERRE.

MÉMORANDUM.

Bureau des Affaires étrangères.

Du 25 avril 1815.

Il a été ordonné de ratifier le traité dont la substance a été donnée ci-dessus, et il a été notifié de la part du prince régent aux hautes parties contractantes que telle était la volonté de son altesse royale, agissant pour et au nom de sa Majesté, que lesdites ratifications soient échangées en due forme

contre les actes semblables de la part des puissances respectives, sous une déclaration explicative de la teneur suivante, quant à l'article 8 dudit traité:

DÉCLARATION.

Le soussigné, en échangeant les ratifications du traité du 25 mars dernier de la part de sa Cour, en a reçu l'ordre de déclarer que l'article 8 dudit traité, par lequel S. M. T. C. est invitée à y accéder sous certaines stipulations, doit être entendu comme liant les parties contractantes sous des principes de sécurité mutuelle, à un commun effort contre la puissance de Napoléon Bonaparte, en exécution de l'article 3 dudit traité, mais qu'il ne doit pas être entendu comme obligeant S. M. B. à poursuivre la guerre dans la vue d'imposer à la France aucun gouvernement particulier. Quelque sollicitude que le prince régent doive apporter à S. M. T. C. rendue au trône, et quelque désir qu'il ait de contribuer, conjointement avec ses alliés, à un événement aussi heureux, il se croit néanmoins appelé à faire cette déclaration au moment de l'échange des ratifications, tant par considération de ce qui est dû anx intérêts de S. M. T. C. en France, que conformément aux principes sur lesquels le gouvernement anglais a réglé invariablement sa conduite.

Signé le vicomte de CASTLEREAGH.

No V.

Journaux anglais, Times du 23 mai 1815.

AFFAIRES ÉTRANGÈRES.

Le comte de Clancarty au Vicomte Castlereagh.

Vienne le 6 mai 1815.

Milord, en réponse à la dépêche de votre seigneurie, n. III, et aux différentes pièces qu'elle contient, renfermant une proposition faite par le gouvernement actuel de la France, et la réponse de votre seigneurie à ces propositions. J'ai l'honneur de vous annoncer pour l'information du gou

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