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possessions, droits et priviléges dont elles auront joui ou auxquels elles avoient droit en 1811, antérieurement auxdites hostilités. Bien en-' tendu toujours que lesdites tribus ou nations consentiront à se désister de toutes hostilités contre S. M. Britannique et ses sujets, lors-. que la ratification du présent traité sera notifiée auxdites tribus ou nations, et s'en désisteront en conséquence.

Art. 10.

Comme le trafic des esclaves est incompatible avec les principes de l'humanité et de la justice, et comme S. M. Britannique et les États-Unis désirent de continuer leurs efforts pour en avancer l'entière abolition, il est ici convenu que les deux parties contractantes feront tout ce qui leur sera possible pour accomplir un objet si désirable.

Art. 11.

Le présent traité, lorsqu'il aura été ratifié des deux côtés sans altération par aucune des parties contractantes, et que les ratifications en auront été mutuellement échangées, sera obligatoire pour les deux parties; et les ratifi

cations seront échangées à Washington dans l'espace de quatre mois, à compter de ce jour, ou plus tôt s'il est possible.

En foi de quoi, nous, plénipotentiaires respectifs, avons signé le présent traité et y avons apposé nos cachets.

Fait par triplicata à Gand, le 24 décembre 1814.,

Signé GAMBIER, M. GOULBOURN, W. ADAMO,
J. QUINCEY ADAMS, J. A. BAYARD,
C. ALAY, J. RUSSEL, A. GALLATIN.

REMISES LES 30 MArs, 4 avril, 5 et 18 JUIN 1815,

PAR

LE CHEVALIER DE GOMEZ LABRADOR,

AMBASSADEUR DE S. M. C. AU CONGRÈS DE VIENNE,

AU PRINCE DE METTERNICH,

ET AUX AUTRES MINISTRES DES GRANDES PUISSANCES.

N° I.

Note du 30 mars.

Vienne, le 30 mars 1815.

Le soussigné, ambassadeur extraordinaire LE et plénipotentiaire de S. M. le roi d'Espagne au congrès, a reçu la note en date d'hier, par laquelle LL. EE. monseigneur le prince de Metternich, le comte de Clancarty, le comte de Nesselrode, le baron de Humboldt, et le baron de Wessenberg, lui demandent de faire parvenir à sa cour l'invitation d'accéder au traité signé le 25 de ce mois entre la GrandeBretagne, l'Autriche, la Russie et la Prusse, pour employer toutes leurs forces contre le

nouveau danger dont l'usurpation de Buona-, parte menace l'Europe.

Les efforts faits par l'Espagne au milieu de la servitude presque générale, et la gloire immortelle dont elle s'est couronnée en combattant contre l'usurpateur quand il réunissoit sous ses drapeaux les soldats d'une grande partie des nations du continent, imposeroient au souverain adoré des Espagnols, l'honorable loi de le combattre de nouveau, quand même il fût à présent aussi puissant qu'alors. On ne peut, par conséquent, douter que le Roi s'empressera de prendre part dans la nouvelle lutte entre la légitimité et l'usurpation; lutte qui, quelque difficile qu'elle puisse devenir, ne sauroit jamais l'être autant que celle que l'Espagne entreprit seule, dont elle partagea ensuite pendant plusieurs années les périls et la gloire avec la Grande-Bretagne et le Portugal, et qui fut si heureusement terminée, quand les puissances qui viennent de signer le nouveau traité, et autres, à leur exemple, réunirent leurs forces, et après un grand nombre d'exploits dont la mémoire ne périra jamais, obligèrent le perturbateur du monde à descendre du même trône qu'il vient d'envahir.

Eu égard à ces considérations, et d'après ses

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instructions et la teneur de ses pleins-pouvoirs, le soussigné se croit autorisé à accéder sans délai au traité, au nom de son auguste souverain, si l'on entend qu'en force de cette accession, l'Espagne sera considérée partie également principale dans l'alliance que chacune des quatre puissances qui l'ont négociée et signée, de façon que, pour les conventions qui pourront avoir lieu dans la suite, soit pour l'exécution ou le complément dudit traité, soit pour les arrangemens définitifs à faire, une fois obtenu le but de l'alliance, le plénipotentiaire espagnol prendra part à toutes les discussions et conférences, sans réserve ni limitation. Le sens nouvellement attaché à la phrase puissances alliées, et les exemples du traité de Paris et du congrès actuel, font au soussigné un devoir de demander l'éclaircissement indiqué. Si celui qu'il espère recevoir de LL. EE. les ministres des puissances signataires, est conforme à ses vœux, le soussigné est prêt à accéder au traité; dans le cas contraire, il doit en référer à sa cour, et attendre ses ordres.

Le soussigné prie LL. EE. d'agréer l'assurance de sa haute considération.

Signé P. GOMEZ LABRADOR.

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