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celui-là qui baptise du Saint- Esprit. Je l'ai vù, & j'ai rendu témoignage qu'il eft le Fils de Dieu.

II. DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.

En faint Jean, Chap. 2. v. 1.

IL fe fit des Noces à Cana en Galilée, & la Mère de

Jefus y étoit. Jefus fut auffi invité à ces Noces avec fes Difciples. Or le vin y ayant manqué, la Mère de Jefus lui dit: Ils n'ont point de vin. Jefus lui répondit : Femme, qu'y a-t-il entre vous & moi? Mon heure n'est pas encore venue. La Mère de Jefus dit aux ferviteurs: Faites tout ce qu'il vous dira. Or il y avoit là fix urnes de pierre pour fervir aux Purifications qui étoient en ufage parmi les Juifs, dont chacune tenoit deux ou trois mefures. Jefus leur dit : Rempliffez d'eau ces urnes, & ils les remplirent jufqu'au haut. Alors Jesus leur dit : Puisez maintenant de ce qui eft dedans, & en portez au Maître d'hôtel. Ils le firent: & lorsque le Maître-d'hôtel eut goûté de cette eau, qui avoit été changée en vin, ne fçachant pas d'où venoit ce vin, quoique les ferviteurs qui avoient puifé l'eau le sçussent bien, il appela l'époux, & lui dit : Il n'y a point d'homme qui ne ferve d'abord du meilleur vin qu'il ait: & lorfque l'on a assez bu, il en fert de moindre: mais vous au contraire, vous avez gardé votre meilleur vin jufqu'à cette heure. Ce fut ainfi que Jefus fit à Cana en Galilée le premier de fes miracles, par lequel il publia fa gloire; & fes Disciples crurent en lui. Enfuite il defçendit à Capharnaum, lui, fa Mère, & fes Frères, & fes Disciples, mais ils y demeurerent peu de jours.

III. DIMANCHE

III. DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.

En faint Matthieu, Chap. 8. v. 1.

:.

JESUS étant defcendu de la montagne, une grande multitude de peuple le fuivit ; & un Lépreux s'approchant, l'adora, & lui dit: Seigneur, fi vous voulez, vous pouvez me guérir. Jesus étendit fa main, & le toucha, en difant: Je le veux: foyez guéri. Et auffi-tôt il fut guéri de fa lèpre. Jefus lui dit : Gardez-vous de parler de ceci à perfonne; mais allez vous faire voir au Prêtre, & portez l'offrande ordonnée par Moïfe, afin qu'elle leur ferve de témoignage. Lorfque Jefus fut entré dans Capharnaum, un Centenier vint le trouver, & lui fit cette prière : Seigneur, j'ai chez moi mon ferviteur malade d'une paralyfie, qui le tourmente fort. Jefus lui dit : J'irai & je le guérirai. Le Centenier répondit : Seigneur, je ne fuis pas digne que vous entriez dans ma maifon; mais dites feulement une parole, & mon ferviteur fera guéri: puifque moi qui fuis un homme foumis à d'autres, mais qui ai des foldats fous moi, je dis à l'un, Allez là, & il y va; & à un autre, Venez ici, & il y vient; & à mon ferviteur, Faites cela, & il le fait. Jefus l'entendant parler ainfi, l'admira, & dit à ceux qui le fuivoient: Je vous dis en vérité, que je n'ai point trouvé une fi grande foi dans Ifraël. Or je vous déclare que plufieurs viendront de l'Orient & de l'Occident, & auront place avec Abraham, Ifaac & Jacob, dans le Royaume du Ciel, & que les enfans du Royaume feront jetés dans les ténèbres extérieures: là il y aura des pleurs & des grincemens de dents. Jefus dit au Centenier: Allez, qu'il vous foit fait felon votre foi, Et à l'heure même, fon ferviteur fut guéri. Z

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II. Partie.

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IV. DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.

En faint Matthieu, Chap. 8. v. 23.

LORSQUE Jefus fut entré dans la barque, fes Difciples le fuivirent, & il s'éleva fur la Mer une fi grande tempête, que les flots couvroient la barque, & pendant ce temps-là Jefus dormoit alors fes Difciples s'approcherent de lui, & l'éveillerent, en difant: Seigneur, fauvez-nous : nous allons périr. Jefus leur dit : Pourquoi craignez-vous, gens de peu de foi ? Et fe leil commanda aux vents & à la Mer de s'appaifer, & il fe fit un fi grand calme, que ceux qui étoient préfens furent tout étonnés; & ils difoient: Quel eft cet homme-ci à qui les vents & la Mer obéissent ?

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V. DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.

JR

En faint Matthieu, Chap. 13. v. 24.

ESUS propofa au peuple une parabole; en difant: Le Royaume des Cieux eft semblable à un homme qui a femé de bon grain dans fon champ. Mais pendant que les hommes dormoient, fon ennemi vint femer de l'ivraie parmi le froment, & fe retira. L'herbe donc ayant pouffé, & étant montée en épi, il parut auffi de l'ivraie. Alors les ferviteurs du Père de famille venant de trouver, lui dirent: Seigneur, n'avez-vous pas femé de bon grain dans votre champ? d'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?

Il leur répondit : C'est mon ennemi qui l'y a femée. Ses ferviteurs lui dirent: Voulez-vous que nous allions l'arracher ? Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous n'arrachiez auffi le froment. Laiffez croître l'un & l'autre jusqu'à la moisson; & au temps de la moisson, je dirai aux moiffonneurs: Cueillez premièrement l'ivraie, & la liez en bottes pour la brûler; mais amaffez le froment. dans mon grenier.

VI. DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE.

JES

En faint Matthieu, Chap. 13. v. 31.

ESUS propofa au Peuple une parabole en ces termes : Le Royaume des Cieux eft femblable à un grain de fénevé qu'un homme a femé dans fon champ. Il n'y a point de grain fi petit que celui-là; néanmoins quand il eft crû, il eft plus grand que tous les autres légumes, & il devient un arbre, de forte que les oiseaux du Ciel viennent se reposer fur fes branches. Il leur dit encore cette autre parabolę: Le Royaume du Ciel eft semblable au levain qu'une femme a pris, & qu'elle a mis dans trois mefures de farine, pour faire lever toute la pâte. Jefus dit toutes ces choses au Peuple en paraboles, & il ne leur · parloit point fans paraboles, afin que ce qui a été dit par le Prophète fût accompli: Je parlerai en paraboles ; je découvrirai des chofes qui ont été cachées depuis la création du monde.

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DIMANCHE DE LA SEPTUAGÉSIME.

En faint Matthieu, Chap. 20. v. 1.

JESUS dit à fes Difciples cette parabole : Le Royaume

envoya

des Cieux est semblable à un Père de famille qui, fortant de fa maison de grand matin, alla louer des ouvriers pour travailler à sa vigne. Après être convenu avec eux qu'il leur donneroit un denier pour leur journée, il les à fa vigne. Il fortit une feconde fois fur la troifième heure du jour, & ayant vu d'autres hommes qui demeuroient oisifs dans la place, il leur dit: Allez-vous-en auffi, vous autres, à ma vigne, & je vous donnerai ce qui fera raisonnable: & ils y allerent. Il fortit encore vers la fixième heure, & vers la neuvième, & il fit la même chose. Enfin il fortit fur l'onzième heure, & trouvant d'autres ouvriers qui étoient là fans travailler, il leur dit : Pourquoi demeurez-vous ici tout le jour à ne rien faire? C'eft, dirent-ils, que personne ne nous a loués; & il leur dit: Allez-vous-en auffi à ma -vous-en auffi à ma vigne. Le foir étant venu, le Maître de la vigne dit à son Econome : Appelez les ouvriers, & payez - les, en commençant depuis les derniers jufqu'aux premiers. Ceux donc qui étoient allés travailler à l'onzième heure, s'étant présentés, reçurent chacun un denier: & les premiers venant enfuite, s'imaginerent qu'ils recevroient davantage; mais ils ne reçurent auffi que chacun un denier. Or en le recevant ils murmuroient contre le Père de famille, & difoient: Ces derniers n'ont travaillé qu'une heure, & vous n'avez fait nulle différence entre eux & nous, qui avons porté le poids du jour & de la chaleur. Mais il répondit à l'un

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