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HISTOIRE PARLEMENTAIRE

DE LA

RÉVOLUTION FRANÇAISE,

ου

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES, DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815.

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DE LA

RÉVOLUTION

FRANÇAISE,

OU

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES,

DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815,

CONTENANT

La Narration des événemens; les Débats des Assemblées; les Discussions des
principales Sociétés populaires, et particulièrement de la Société des Jaco
bins: les procès-verbaux de la commune de Paris; les Séances du Tribunal
révolutionnaire: le Compte-rendu des principaux procès politiques; le
Détail des budgets annuels; le Tableau du mouvement moral extrait des
journaux de chaque époque, etc.; précédée, d'une Introduction sur l'his-
toire de France jusqu'à la convocation des États-généraux,

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PRÉFACE.

A mesure que nous avançons dans l'histoire de l'assemblée nationale, nos préfaces antérieures sur l'initiative se trouvent de plus en plus confirmées. L'absence de cette condition de toute activité propre abandonne la constituante aux impulsions extra-parlementaires.

Elle avait ordonné la société par rapport aux individus, car elle avait dit que le but de celle-ci était le bonheur de ses membres. Une semblable doctrine appelait et justifiait l'usurpation du bénéfice révolutionnaire par les intérêts individuels les plus forts. Après le 14 juillet 1789, nous avons vu la classe bourgeoise commencer des tentatives de ce genre, et les conduire avec beaucoup de persévérance et beaucoup d'énergie.

Les intérêts bourgeois eurent sur les travaux législatifs de l'assemblée l'influence même du principe général renfermé dans sa définition de la société. Aussi ils prirent position sur la vraie conséquence logique déduite de ce principe dans la fameuse déclaration des droits, sur le droit de propriété. De la sorte ils furent maîtres de l'œuvre constitutionnelle. Les autres sources quelconques de réalisation sociale ouvertes par la déclaration, telles que les droits de la vertu et des talens, ne fournirent pas un atôme de loi, parce qu'elles étaient inconséquentes ou contradictoires à la généralité souveraine.

Le terrain choisi par l'assemblée ne lui permettait donc que d'agir pour conserver, défendre et constituer les intérêts bourgeois. Ses dé

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