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RÉIMPRESSION

DE

L'ANCIEN MONITEUR.

TOME SEPTIÈME.

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N° 1".

GAZETTE NATIONALE OU LE MONITEUR UNIVERSEL.

Samedi 1" JANVIER 1791. Deuxième année de la Liberté.

POLITIQUE.
SUÈDE.

FRANCE.

De Toulon, le 20 décembre 1790. L'installation du pavillon national a eu lieu hier; la messe a été dite à De Stockholm, le 3 décembre.-M. le baron de Hei-bord du vaisseau le Suffisant, qui avait été arrangé à denstamm, ministre de Suède auprès de la Porte ottomane, vient d'être rappelé de ce poste: on dit qu'il sera remplacé par M. Dasp, un des chefs du département des affaires étrangères. On a fait dans toutes les provinces d'abondantes collectes pour nos soldats blessés et invalides, ainsi que pour leurs familles. La nation suédoise a, dans cette occasion, montré beaucoup d'empressement et de générosité.

ESPAGNE.

De Cadix, le 7 décembre 1790.- On a reçu des ordres pour la séparation et le désarmement d'une partie de l'armée navale qui est dans ce port aux ordres de M. le marquis de Royalsecours. Il ne doit rester armés que douze vaisseaux de ligne et huit frégates, savoir : Vaisseaux de ligne. Le Sauveur du Monde, de 112 canons; le Saint-Hermenigild, 112; le Mexicain, 112; le Saint-Raphael, 80; la Sainte-Elisabeth, 80; le SaintEugène, 74; le Saint-Joachim, 74; le Saint-Firmin, 74; le Magnanime, 74; la Sainte-Elme, 74; le SaintJean Nepomucène, 74; le Saint-François de Paule, 74. Frégates. Notre-Dame de Lorette, de 40 canons; la Junon, 34; la Pallas, 34; la Mahonaise, 34; la Sabine, 34; la Sainte-Catherine, 34; la Sainte-Casilde, 34; la Soledad, 34. Quinze vaisseaux de ligne ont ordre de retourner à Carthagène, neuf au Férol, et six autres doivent désarmer dans ce port.

Funchal, lle de Madère, le 15 novembre 1790.- L'escadre anglaise, commandée par le contre-amiral Cornish, et composée des vaisseaux le Marlborough, le Culloden, le Cumberland et l'Orion de 74, le Lion et l'Ardent de 64, et la frégate la Proserpine, de 28 canons, est arrivée dans ce port le 9 de ce mois, et en est repartie le 13, après avoir embarqué du vin et des rafraîchissements; la frégate le Sphinx, de 26 canons, y est arrivée le 10, et doit en repartir incessamment.

COMTAT VENAISSIN.

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De Carpentras, le 17 décembre. L'assemblée représentative du Comtat vient, à l'exemple de l'Assemblée nationale de France, d'arrêter plusieurs points tres remarquables. Elle a récemment décrété que ses députés auprès du pape seront chargés de demander à S. S. l'organisation civile du clergé, conforme à celle du clergé de France, fondée sur les mêmes bases, et d'après les mêmes principes constitutionnels.

L'assemblée, dans la séance du 17, « a nommé quatre commissaires de confiance, qui seront autorisés à prendre tous les moyens, tant au dedans qu'au dehors, qu'ils croiront nécessaires pour assurer la tranquillité et la sûreté de cet état, et leur a donné pouvoir de mander toutes les personnes de qui ils croiront pouvoir tirer des éclaircissements à ce relatifs. Les municipalités seront chargées de correspondre avec les commissaires dans tout ce qui pourra intéresser la sûreté publique. Les gardes citoyennes seront tenues d'obéir et de marcher à leur réquisition. »

L'assemblée, ayant aussi reçu avis de projets de contre-révolution, a décrété : « Que les municipalités de la province, et notamment celle de Carpentras, seront avisées de prendre toutes les précautions, conjointement avec les gardes nationales, pour empêcher l'effet des manoeuvres des ennemis du bien public. »

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cet effet, faute d'emplacement assez grand sur le vaisseau amiral. La messe dite, le pavillon a été bénit, le Te Deum chanté, et ensuite le pavillon a été porté sur l'amiral par le major-général, sous la conduite des deux commandants d'escadre, et escorté de six fusiliers.

Le pavillon arrivé au haut du mât du vaisseau amiral, tous les vaisseaux du port, quoique désarmés, ont mis ainsi le nouveau pavillon. Il a été salué de cinq cris de vivent la nation, la loi et le roi, et de trois salves de vingt-un coups de canon.

La corvette la Poulette, le seul bâtiment en rade, a exécuté le même salut, et a pavoisé en pavillon et flammes toute la journée.

Les troupes de la marine ont été sous les armes dans l'arsenal pendant toute la cérémonie, et tous les maîtres et ouvriers de l'arsenal étaient sur les différents vaisseaux.

A celte messe ont été invités tous les corps administratifs, le commandant de la place, le corps de la garde nationale, tous les officiers généraux de terre ou de mer qui se trouvaient dans la place.

Cette cérémonie a eu tout l'appareil qu'exigeait l'importance de l'objet, et qu'il était possible d'y mettre pour remplir les intentions et les ordres du roi. DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE. De la Rochelle. Des filous ont tenté, Monsieur, d'intercepter les lettres au bureau de la poste de cette ville, en introduisant dans la boite un sac disposé de Un citoyen, en portant ses lettres à la poste, s'est manière à recevoir tous les paquets qui y étaient jetés. aperçu de cette friponnerie. Il a averti le directeur de la poste, qui a trouvé le sac rempli. Notre commerce craint que cette manœuvre n'ait déjà eu du succès. Plusieurs de ses envois n'ont pas reçu de réponse. Nons avons pris ici des précautions pour prévenir ce genre de filouterie; mais il est bon de le publier afin d'en garantir les villes des autres départements.

Signé les membres de la société des Amis de la Constitution de la Rochelle; BERTRINE, président; et BARON, secrétaire.

DÉPARTEMENT DE LA MANCHE.

De Granville. M. Hugon-Lanoë, ancien administrateur de l'hôpital, ancien lieutenant de maire, vient d'être nommé juge de paix. Il n'a pas cru devoir accepter les appointements de la nouvelle place où l'a élevé la confiance de ses concitoyens. Il a déclaré qu'il faisait remise à l'hôpital de ses émoluments.

Sans vouloir empoisonner cette marque de désintéressement qui ne peut et ne doit pas être imitée par tout le monde, nous aurions mieux aimé que M. Lanoë eût accepté le salaire de ses fonctions et en eût versé secrètement le produit dans le sein du pauvre.

MUNICIPALITÉ DE PARIS.

Sur la dénonciation d'un imprimé sans nom d'imprimeur, sous le titre d'arrété pris par les vainqueurs de la Bastille, en leur assemblée tenue à la BouleBlanche, faubourg Saint-Antoine, le 23 décembre 1790, contre les mouchards de Paris, au bas duquel se trouvent ces mots : Santerre, commandant de bataillon, président et secrétaire provisoire;

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