son propre témoignage, on peut dès aujourd'hui, à la Jumière des documents déposés aux Archives du ministère des affaires étrangères, le surprendre lui-même et l'observer dans son rôle de négociateur, dans le détail de ses relations avec tant de chefs d'État et de ministres dirigeants.
Il y a au ministère des affaires étrangères, sous le no 306, un manuscrit comprenant cent pièces, dont soixante lettres écrites par M. de Talleyrand au Roi Louis XVIII, pendant le Congrès de Vienne.
Ce manuscrit n° 306 renferme en outre une copie des lettres de Louis XVIII, dont les minutes figurent aux mêmes Archives et constituent le n° 307; on y trouve aussi deux lettres que le Roi fit écrire, le 9 novembre et le 4 décembre 1814, par le comte de Blacas. Il contient également quelques pièces diplomatiques qui devaient dès lors figurer dans notre publication, notamment le célèbre rapport que M. de Talleyrand remit à Louis XVIII à son départ de Gand pour Paris.
C'est ce manuscrit tout entier dont il nous a été permis de prendre communication et que nous avons été autorisé à publier.
M. Thiers, qui avait beaucoup connu M. de Talleyrand, parlait souvent de cette correspondance, qu'il avait consultée au cours de ses savantes recherches sur